Gilbert de Séverac

Gilbert de Séverac
Joseph Jean Jules Germain, Gilbert de Séverac, buste en plâtre,
salle des Illustres de l'abbaye de Sorèze.
Naissance
Décès
Nationalité
Activité
Formation
Enfant

Gilbert Alexandre de Séverac est un peintre français né le [1] à Saint-Sulpice-sur-Lèze (Haute-Garonne) et mort le à Saint-Félix-Lauragais (Haute-Garonne).

Il est le père du compositeur Déodat de Séverac.

Biographie

Le Baiser de Judas, Saint-Félix-Lauragais, église Saint-Félix.

Origines familiales

Gilbert de Séverac appartient à la noblesse française subsistante[2]. Bien qu'originaire de l'Aveyron ou du Languedoc (Lauragais) son rattachement avec la famille féodale de Séverac de la même province n'est pas prouvée[3].

Carrière

Après avoir étudié à l'école militaire de Sorèze de 1847 à 1850, Gilbert de Séverac est reçu bachelier à Toulouse et entreprend des études de droit, mais il se retourne vite vers ses préférences et fait des études à l'école des beaux-arts de Toulouse où il est l'élève de Jules Garipuy. En 1853, sa famille se fixe à Paris et il entre aux Beaux-Arts dans l'atelier de Robert-Fleury, puis celui de Léon Cogniet. Il séjourne ensuite en Italie avec son frère Henry et sa sœur Angèle.

Il débute au Salon en 1859. Il retourne rapidement à Toulouse et s'installe en , après son mariage avec Aglaé Guiraud de la Fleuraussié, dans sa maison de Saint-Félix-Lauragais, qu'il rénove dans le style toscan. Il continue à faire de nombreux séjours à Paris. Il se spécialise dans le portrait. Il a laissé un Portrait du peintre Claude Monet[4],[5] et, à Toulouse, des portraits de son ami, le peintre Jules Garipuy, ainsi que de l'atelier de celui-ci[6], où se retrouvait la société artistique et littéraire de Toulouse et une Union artistique dont il fut le premier président. Outre la peinture, il pratique aussi le piano, la flûte et l'harmonium : c'est naturellement que son fils Déodat se tournera vers la musique.

Depuis 1899, son buste par Joseph Jean Jules Germain Lamasson (1872-après 1946)[7] orne la salle des Illustres de l'école de Sorèze[8].

L’église Saint-Félix de Saint-Félix-Lauragais conserve son Baiser de Judas.

Famille

  • Joseph Honoré de Séverac (1792-1855), marié en 1825 avec Thérèse de Farjonel de Puichéric (1801-1890)
    • Émilie de Séverac (1828-1911) mariée en 1850 avec Léopold Prévost de Saint-Cyr (1823-1900)
    • Mathilde de Séverac (1829-1916) mariée en 1852 avec Evremond de Fournas de Labrosse (1816-1874)
    • Henri de Séverac[9] (1831-1904), baron de Séverac
    • Gilbert Marie Alexandre de Séverac (1834-1897) marié en 1863 avec sa cousine, Marie Alexandrine Aglaé Guiraud de la Fleuraussié (1845-1936)[10]
      • Marie-Thérèse de Séverac (1864-1865)
      • Marie Henriette Alix de Séverac (1870-1949)
      • Marie Joseph Alexandre Déodat de Séverac (1872-1921), baron de Séverac, marié en 1913 avec Henriette Tardieu
        • Magali Marthe Marie de Séverac (1913-1973)
      • Marie Louise Jeanne de Séverac (1875-1965) mariée en 1901 à Paul de Bonnefoy (1863-1951)
      • Marthe Eugénie Louise Pia de Séverac (1878-1898)
    • Angèle de Séverac (1836-1915) mariée avec Luigi Rossi-Scotti (1832-1900), comte et « camérier secret de cape et d'épée de S. S. Léon XIII », commandeur de Saint-Grégoire-le-Grand
      • Maria-Camina (dite Carmela) Rossi-Scotti (†1936)

Notes et références

  1. Remarque : 18 avril 1834 d'après la fiche le concernant dans le site de l'Association Sorézienne et la Chronologie de Pierre Guillot.
  2. Preuves de noblesse datant de 1518[réf. nécessaire].
  3. Hippolyte de Barrau, Documents historiques et généalogiques sur les familles et les hommes remarquables du Rouergue dans les temps anciens et modernes, tome 1er, p. 469-501 Barons de Séverac.
  4. 1865, Paris, musée Marmottan.
  5. Gilbert de Séverac, Portrait de Claude Monet.
  6. Musée des Augustins de Toulouse.
  7. Joseph Lamasson est un sculpteur et médailleur né à Toulouse le . Il a été élève de l'école des beaux-arts de Toulouse, puis, à partir de 1892, de l'École des beaux-arts de Paris où il est disciple d'Alexandre Falguière, Laurent Marqueste, Antonin Mercié et Alphée Dubois. Il a reçu le prix Chenavard en 1898 et le second prix de Rome en gravure de médaille en 1902 avec Saint Sébastien percé de flèches. Pendant ses études à Paris, il a logé un temps avec Déodat de Séverac. Il a été professeur dans les écoles de la Ville de Paris. Il a reçu une médaille de bronze au Salon de 1925. Il expose au Salon de 1944 (Déodat de Séverac, La musique et les lettres. Correspondance rassemblée et annotée par Pierre Guillot, p. 19 note 5), Mardaga, 2002, (ISBN 978-2-87009779-3).
  8. Pierre Guillot, Déodat de Sévérac: musicien français, L'Harmattan, Paris, 2010, p. 20 et note 2, (ISBN 978-2-296-13156-9) (aperçu)
  9. Une partie de la collection d'objets préhistoriques trouvés sur la commune de Saint-Félix-Lauragais par Henri de Séverac se trouve au Muséum de Toulouse.
  10. « Chronologie de la vie et de l'œuvre de Déodat de Séverac », dans Déodat de Séverac, présenté par Pierre Guillot, Écrits sur la musique (collection Musique-Musicologie), Mardaga, Liège, 1993, p. 23-37, (ISBN 2-87009-544-9) (aperçu)

Annexes

Bibliographie

Liens externes