Gian Domenico Bertoli naît, d'une famille noble, à Mereto, dans le Frioul, le .
Il fait ses études à Venise, dans les deux collèges de la congrégation des Clercs réguliers de Somasque[1]. En , il est ordonné prêtre en 1700 par le Patriarche d'Aquilée et va dire sa première messe dans la chapelle de Lorette. La même année, il est fait coadjuteur d'un canonicat de l'église patriarcale d'Aquilée, dont il est bientôt après titulaire.
Passionné d'archéologie, Bertoli copie et fait copier, avec une activité infatigable, les anciens monuments d'Aquilée, tant dans la ville que dans toute cette vaste province : il entretient à ce sujet des correspondances avec plusieurs gens de lettres célèbres, surtout avec Giusto Fontanini, à qui il communique libéralement ses découvertes.
Œuvres
En 1756, Bertoli, encouragé par ses deux illustres amis, Muratori et Apostolo Zeno, commence à publier divers écrits, mémoires et dissertations sur des objets d'antiquité. C'est l'unique emploi, dont il fait son loisir, dans sa terre natale de Mereto, où il s'est retiré. Il se partage entre cette retraite et le séjour d'Aquilée, tant qu'il a des devoirs à remplir. En ayant été dispensé après quarante ans de service, il se retire entièrement à la campagne. Il est nommé, en 1747, membre de la Académie toscane des sciences et des lettres La Colombaria de Florence et de l'académie étrusque de Cortone, l'année suivante. Son principal ouvrage est intitulé : le Antichità di Aquileja profane e sacre, Venise, 1739, in-fol. L'auteur a préparé pour l'impression un 2e, et même un 3e volume ; mais ils n'ont jamais vu le jour. Plusieurs de ses lettres et dissertations sur des questions diverses d'antiquité, relatives, soit à cet ouvrage, soit à des objets isolés, sont insérées dans plusieurs volumes de la précieuse collection du P. Calogerà, notamment dans les t. 26, 55, 45, 47, 48, etc. ; d'autres le sont dans les mémoires d'érudition de la Académie toscane des sciences et des lettres La Colombaria de Florence, et dans d'autres recueils de cette nature.