Ghulam Jillani devient directeur-général de l'Inter-Services Intelligence (ISI), les services secrets militaires, en . Il exerce alors que le socialiste Zulfikar Ali Bhutto est devenu l'homme fort de pouvoir civil, et les deux hommes nourrissent de bonnes relations. Sous sa direction, Jillani va développer l'ISI qui commence à intervenir en Afghanistan voisin en plus de jouer un rôle politique au Pakistan. Obtenant la confiance d'Ali Bhutto, il l'aurait notamment convaincu de nommer Muhammad Zia-ul-Haq au poste de chef de l'armée pakistanaise en . En 1977, Jillani soutient encore Ali Bhutto et loue même comme symbole « d'unité et d'intégrité ». Toutefois, à la suite des élections législatives de mars 1977, des contestations éclatent de la part des conservateurs qui dénoncent des fraudes électorales. Jillani soutient le chef de l'armée qui mène un coup d'État le 5 juillet 1977 et prend le pouvoir, faisant exécuter Ali Bhutto deux années plus tard[1].
Rôle politique
Dès 1978, Ghulam Jillani abandonne la direction de l'ISI[2] mais intègre le gouvernement de Muhammad Zia-ul-Haq en tant que ministre de la Défense. Il quitte ce poste en 1980 pour devenir gouverneur du Pendjab, poste qu'il occupe jusqu'en 1985.
Références
↑ a et b(en) Owen L. Sirrs, Pakistan's Inter-Services Intelligence Directorate : Covert Action and Internal Operations, Routledge, , 328 p. (ISBN978-81-89899-56-1, lire en ligne)