Ghislaine Marie Françoise Dommanget est la fille de Robert-Joseph Dommanget (1867-1957), colonel de cavalerie, et de Marie-Louise Meunier (1874-1960), native de Sedan[1].
Vie privée
Ghislaine Dommanget épouse à Paris dans le 16e arrondissement Paul Diey (1863-1931), statuaire, artiste peintre et professeur de chant, dont elle divorce le 16 juin 1925[2]. Le mariage est sans postérité.
De sa relation avec l'acteur André Brulé (1879-1953) naît en 1934 à Nice un fils, Jean-Gabriel[3].
Ghislaine Dommanget fit des études chez les Dames de l'Assomption.
Elle se présente à Sarah Bernhardt qui la fait débuter au théâtre Déjazet dans Tire au flanc sous son seul prénom, Ghislaine. Elle ne jouera jamais sous un autre nom. En 1923, elle assiste aux obsèques de Sarah Bernhardt, et jette dans la tombe une petite bague en or en jurant de se consacrer à la comédie. Gémier l'engage à l'Odéon. Au cinéma, on l'a vue notamment dans La 13e enquête de Grey (en 1937), La 3e dalle (en 1941).
Rencontre et mariage avec Louis II de Monaco
Ghislaine Dommanget travaille à la Comédie-Française jusqu'à sa rencontre avec le prince Louis II de Monaco : le , elle est l'Aiglon pendant une tournée dans la principauté de Monaco. Au cours du dîner donné au Palais, le prince Louis II la remarque. Il lui écrit : « Je savais à partir de cette date que tu serais ma femme ». Elle l'épouse en 1946.
Dans une note du , Victor Jeannequin, consul de France à Monaco, se montre hostile à sa compatriote. Il s'inquiète de l'aspect financier, pour le prince, qui jusqu'à présent, s'en tirait par de petites spéculations financières plus ou moins propres mais suffisantes pour parer à un train de vie plutôt moyen. « Qu'adviendra-t-il quand les jolies dents de Ghislaine, auront, plus largement encore, mordu sur la cassette personnelle (…) ? »
Princesse douairière de Monaco
À la mort de son époux en 1949, Ghislaine Dommanget tient son rang avec conscience et fonde l'œuvre L'Obole de la princesse, puisant sur sa liste civile.
Cependant, le nouveau prince régnant Rainier III de Monaco et sa sœur la princesse Antoinette (petits-enfants de Louis II) lui firent un procès, et le gagnèrent, pour récupérer l'héritage de Louis II qu'elle dilapidait.
À la fin des années 1950, elle revient à la scène où la Principauté l'autorise à se produire sans utiliser le nom de Monaco : Madame Avril (1958), L'Aiglon (1959), Fleur de petit pois (1960).
Elle se retire ensuite à Paris, où elle écrit ses mémoires, Sois princesse… dit-il (dédiés à la princesse Grace), en 1960.
Son acte de décès mentionne « Princesse douairière de Monaco ». Elle est inhumée au cimetière de Passy dans sa robe de mariée.
Titres et honneurs
Titulature
- : Mademoiselle Ghislaine Dommanget ;
- : Madame Ghislaine Diey ;
- : Son Altesse Sérénissime la princesse de Monaco ;
- : Son Altesse Sérénissime la princesse douairière de Monaco.
↑Acte no 1223 (vue 20/21), registre des mariages de l'année 1923 pour le 16e arrondissement sur Paris Archives - Archives en ligne de la Ville de Paris (avec mention marginale du divorce).