Kanaan est né dans le nord de la Syrie et était de confession alaouite.
À partir de 1982, il est chef des services de renseignements syriens au Liban, poste qu'il occupe pendant 20 ans.
En sa qualité de chef des-dits services, il représentait l'autorité syrienne au Liban. En une décennie, il s'était construit, selon le quotidien Libération, un « puissant réseau d'influence, d'intimidation et de terreur ». Pour cette raison, il était surnommé le « Vice-Roi » par les Libanais. En 2002, il est rappelé en Syrie, car il était en conflit avec le Président du Liban, Émile Lahoud, en particulier sur la prolongation de son mandat de président.
Certaines sources le désignent comme étant impliqué dans le meurtre, survenu le , de Rafiq Hariri, ex-Premier ministre libanais. À la suite de cet attentat, ses avoirs à l'étranger ont été gelés à la demande des États-Unis.
Il s'est officiellement suicidé le dans des conditions obscures, peut-être à la suite d'une enquête internationale qui cherche à déterminer qui a commandé la mort de Rafic Hariri. La commission d'enquête de l'ONU a demandé que le corps lui soit confié pour une contre-autopsie. La Syrie n'a pas répondu à cette requête[1].