Ghada al-Samman (née en 1942 à Damas) est une auteure et nouvelliste syrienne, auteure d'une quarantaine d'ouvrages.
Biographie
Née dans une famille bourgeoise[1], sa mère, elle aussi écrivain, meurt lorsque al-Samman est encore une enfant tandis que son père, qui prend alors soin d'elle, est professeur et doyen de l'Université de Damas[2]. Plus tard, il deviendra Ministre de l'Éducation de Syrie[3]. Elle obtient un baccalauréat universitaire en anglais à l'Université de Damas et une maîtrise universitaire ès lettres à l'Université américaine de Beyrouth[2] avec une thèse sur le théâtre de l'absurde[4]. Après ce diplôme, elle part faire des recherches de troisième cycle à Londres[5]. Après avoir visité plusieurs pays occidentaux en 1966 et 1967, elle s'installe à Beyrouth« lui donner [sa] liberté d’expression »[5],[6]. Elle travaille alors comme lectrice ainsi que comme journaliste[4].
En 1977, elle y fonde sa propre maison d'édition à Beyrouth[1], la Ghada al-Samman Publications[4]. En 1978, elle commence la publication de ses « Travaux Incomplets » dont une partie de ses interviews réalisées en tant que journaliste[3]. Lorsque éclate la guerre du Liban en 1984, elle fuit le pays avec son époux et son fils pour se réfugier à Paris[5]. Ses deux premiers romans sont en partie autobiographique et se situent au moment de la guerre du Liban[1].
Ses livres sont traduits en français, anglais, allemand, italien, espagnol, polonais, russe, japonais et farsi[2].
Œuvres
Tes yeux sont mon destin, 1962
Nuits des étrangers, 1966
Beyrouth 75, 1975
Cauchemars de Beyrouth, 1977
La nuit du milliard, 1986
Lettres (d’amour) de Ghassan Kanafani à Ghada al-Samman, 1992
Lettres de nostalgie du jasmin, 1996
Le roman impossible, mosaïque damascène, 1997
Le bal masqué des morts, 2003
Références
↑ ab et cÉric Gautier, « Damas dans le miroir des écrivains et des poètes arabes (2) », Les carnets de l’Ifpo, (lire en ligne, consulté le )
↑ a et b(en) Miriam Cooke, War's Other Voices : Women Writers on the Lebanese Civil War, Syracuse University Press, , 208 p. (ISBN978-0-8156-0377-1, lire en ligne)
↑ ab et c(en) Raḍwá ʻĀshūr, Ferial Jabouri Ghazoul, Hasna Reda-Mekdashi et Mandy McClure, Arab Women Writers : A Critical Reference Guide, 1873-1999, Le Caire, American Univ in Cairo Press, , 526 p. (ISBN978-977-416-146-9, lire en ligne)
↑ ab et c(en) Julie Scott Meisami et Paul Starkey, Encyclopedia of Arabic Literature, Taylor & Francis, , 857 p. (ISBN978-0-415-18572-1, lire en ligne)
↑(it) « CULTURA. “La donna liberata” per Ghada al-Samman », NenaNews, (lire en ligne, consulté le )