Gerhard Rossbach

Gerhard Rossbach
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 74 ans)
HambourgVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Militaire, homme politiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Partis politiques
Unité
Freikorps Roßbach (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Conflit

Gerhard Roßbach (ou parfois Rossbach), né le à Kehrberg, mort le , était un dirigeant d'un corps franc allemand et un militant nationaliste allemand après la fin de la Première Guerre mondiale.

Biographie

Gerhard Roßbach est né à Kehrberg en province de Poméranie. En 1913, il devient lieutenant royal prussien dans le 175e régiment d'infanterie, avec lequel il participe à la Première Guerre mondiale. Durant les combats menés par les corps francs allemands dans la région de la Baltique, Roßbach et sa troupe font une longue marche à partir de Berlin à la Baltique, pour secourir la Division de fer menacée de destruction par les forces lettones[1]. Après sa participation au putsch de Kapp, le corps franc Roßbach est formellement interdit, mais se recréé sous différentes appellations ; il est soutenu financièrement par le Parti des fermiers allemands et la grande industrie, ce qui lui permet de se réarmer. Au début des années 1920, Roßbach est arrêté pour tentative de renversement du gouvernement[2].

Membre du parti nazi, Rossbach participe au putsch de la Brasserie de 1923, auquel il essaie de rallier des étudiants, des cadets et des élèves officiers de la Reichswehr ; après l'échec de la tentative de putsch, il se réfugie en Autriche. Par la suite, il est recruté par Adolf Hitler pour développer l'organisation de la SA[3]. En 1928, il affirme qu'il a tué un certain nombre d'ouvriers du Mecklembourg et des sympathisants spartakistes[4].

Rossbach participe ensuite à la fondation d'une organisation de jeunesse, la Schilljugend (de), qui a pour but de former ses membres dans un esprit nationaliste, autoritaire et militariste[5]. Il organise notamment des festivals musicaux, mêlant musique populaire et musique classique, afin d'instaurer un sentiment de fierté nationale et des valeurs communautaires conservatrices[6]. En 1933, il fut nommé inspecteur de formation au Reichsluftschutzbund.

Il se brouille avec Hitler lors de l'accession de celui-ci au pouvoir. En , il est arrêté pour une courte période dans le cadre de la nuit des Longs Couteaux[7]. Roßbach avait des contacts étroits avec Ernst Röhm et Edmund Heines. Le , son appartement est perquisitionné et de nombreuses photographies homoérotiques sont confisquées. Selon ses propres dires, confronté à l'alternative de se tuer ou d'être officiellement déclaré mort, il décide d'accepter un nouvel emploi dans la compagnie d'assurances Iduna Germania. Il poursuit sa carrière dans le secteur des assurances jusqu'à la fin de la guerre. L'historien Robert G. L. Waite (en) décrit Rossbach comme un meurtrier sadique et un homosexuel notoire[8].

Après la Seconde Guerre mondiale, il dirige une entreprise d'import-export près de Francfort, et écrit ses mémoires en 1950[7]. Au cours de ses dernières années, il joue un rôle important dans l'organisation du festival de Bayreuth, près de la famille Wagner. En 1949, il est l'un des cofondateurs de la Société des amis de Bayreuth.

En 1950, il se remarie et a eu une fille.

Notes et références

Notes

Références

  1. Waite 1969, p. 131
  2. Waite 1969, p. 191-196
  3. Waite 1969, p. 196
  4. Waite 1969, p. 192, citant la déposition de Roßbach lors de son procès en 1928.
  5. Waite 1969, p. 210
  6. Applegate et Potter 2002, p. 136
  7. a et b Roßbach 1950
  8. Waite 1969, p. 131, note 112 sans source précise sur le deuxième point

Annexes

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) Celia Applegate et Pamela Maxine Potter (éditeurs), Music and German National Identity, University of Chicago Press, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) John Dornberg, The Putsch That Failed, Hitler's Rehearsal for Power, Weidenfels & Nicholson,
  • (en) Nigel Jones et Michael Burleigh, A Brief History of the Birth of the Nazis : How the Freikorps blazed a trail for Hitler, Constable & Robinson Ltd, (1re éd. 1987) (lire en ligne)
  • (de) Gerhard Roßbach, Mein Weg durch die Zeit : Erinnerungen unt Bekenntnisse, Weilburg an der Lahn, Vereinigte Weilburger Buchdruckereien, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (en) Louis Snyder, Encyclopaedia of the Third Reich, Wordsworth Editions Ltd,
  • (en) Robert G L Waite, Vanguard of Nazism, W W Norton and Company, Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • (de) Ernst Klee: Das Personenlexikon zum Dritten Reich (de). Wer war was vor und nach 1945. S. Fischer, Frankfurt am Main 2003 (ISBN 3-10-039309-0).
  • (de) Emil Julius Gumbel: Verschwörer. Zur Geschichte u. Soziologie der deutschen nationalistischen Geheimbünde 1918–1924. Fischer-Taschenbuch-Verlag, Frankfurt am Main 1984 (ISBN 3-596-24338-6).
  • (de) Hannsjoachim W. Koch (de): Der deutsche Bürgerkrieg. Eine Geschichte der deutschen und österreichischen Freikorps 1918–1923. Ullstein, Frankfurt 1978 (ISBN 3-550-07379-8).

Liens externes