Grepp couvre la Guerre civile espagnole en tant que journaliste pour le journal du parti travailliste Arbeiderbladet à partir de 1936[5]. Elle arrive à Barcelone en octobre, faisant d'elle la première journaliste de Scandinavie à couvrir le conflit[3],[5]. Elle se rend à Madrid, où elle est la cible d'attentats à la bombe. Avec Ludwig Renn, elle se rend alors à Tolède[3]. Au cours de ses voyages, elle est également accompagnée de son ami André Malraux[6]. En Espagne, Grepp sert d'interprète à d'autres Norvégiens[6]. En 1937-1938, elle travaille pour l'Agence Espagne, le bureau de presse du gouvernement républicain espagnol[7].
Selon le professeur Rune Ottosen(en), Grepp et Birgit Nissen s'indignent contre le fascisme croissant[9].
Le [10], elle se rend à Malaga avec le journaliste hongrois du quotidien britannique News Chronicle, Arthur Koestler[4],[11],[12]. Pendant la bataille de Malaga, elle échappe de peu aux forces nationalistes attaquantes[13]. Grepp quitte la ville le mais Koestler reste sur place[12]. Le 7, les troupes italiennes occupent la ville et Koestler est arrêté, condamné à mort comme espion et placé dans une cellule à Séville[12]. Cependant, face aux pressions internationales considérables, il est relâché[11]. À partir de , Grepp passe plusieurs semaines au Pays basque. Elle visite la ligne de défense de l'Eusko Gudarostea républicaine appelée la ceinture de fer de Bilbao et assiste la bataille de Bilbao[14]. Grepp se retrouve souvent dans des situations dangereuses en Espagne[13]. Pendant son séjour, elle attrape la tuberculose et doit finalement quitter la zone de guerre et retourner en Norvège pour des raisons de santé[6].
Mort et héritage
Gerda Grepp meurt de la tuberculose le , à l'âge de 33 ans, en Norvège, sous occupation allemande[6],[15]. Elle est enterrée au Vestre gravlund à Oslo[1]. Le travail de Grepp tombe alors dans l'oubli, sa collègue journaliste Lise Lindbæk(en) étant plutôt considérée comme la première correspondante de guerre de Norvège[13].
Une biographie de Grepp, écrite par Elisabeth Vislie, est publiée en 2016[16].
↑(no) Vislie, Elisabeth, Ved fronten. Gerda Grepp og den spanske borgerkrigen, Oslo, Pax Forlag, , 221 p. (ISBN978-82-530-3866-7), p. 25
↑ ab et c(no) Jo Stein Moen et Rolf Sæther, Tusen dager. Norge og den spanske borgerkrigen 1936-1939, Oslo, Gyldendal, , 63–70 p., « Norges første kvinnelige krigsreporter »
↑ a et b(no) Sigurd Evensmo, Inn i din tid, Oslo, Gyldendal, , 87–88 p. (ISBN82-574-0250-8)