Georgina Archer (ou Giorgiana), née le à Édimbourg et morte le à Montreux, est une enseignanteécossaiseféministe vivant à Berlin. Elle y fonde et dirige le lycée Victoria destiné à améliorer l'éducation des jeunes femmes.
Biographie
Georgina Archer est née le 27 septembre 1827 à Édimbourg. Son père est Andrew Archer, un dentiste et sa mère, Ann Cunningham Gregory. La famille a quatre enfants dont l'aîné est le peintre James Archer[1],[2].
Georgina Archer est âgée de quatorze ans à la mort de ses parents. Le frère aîné, James, âgé de vingt ans, doit alors s'occuper des enfants plus jeunes. Elle vit ensuite chez des tantes et fréquente une école privée à Édimbourg avec sa sœur Sarah[2].
Pendant une courte période, elle travaille comme domestique et éducatrice auprès des enfants d'une dame malade. Désireuse d'améliorer sa formation, elle se rend en Allemagne, à Lunebourg, avec sa sœur pour y faire des études scientifiques. Elle s'installe définitivement à Berlin en 1857[2].
À Berlin, Georgina Archer donne des cours d'anglais et devient une enseignante réputée parmi les familles instruites de Berlin, si bien que la princesse héritière Victoria lui confie l'enseignement de l'anglais à ses enfants[3].
Lycée Victoria
En 1869, Georgina Archer fonde le lycée Victoria, une école secondaire pour filles. Il s'agit d'une entreprise privée, soutenue par la Princesse héritière Victoria, destinée à développer l'éducation scientifique des femmes issues des classes supérieures. Bien qu'il s'agisse d'une initiative pionnière, l'ambition de départ est assez modeste, afin de ne pas effrayer de potentielles élèves. Le but n'est pas de créer une université des femmes mais d'améliorer leur éducation[3].
Georgina Archer collecte les fonds, choisit les membres du conseil d'administration et les enseignants. Elle donne elle-même certains cours et réussit à attirer des personnalités de la science, de l'art et de la littérature pour enseigner au lycée, comme Friedrich Paulsen, Erich Schmidt et Hugo von Tschudi. Le lycée Victoria ouvre ses portes le 14 janvier 1869, sous sa direction[3],[4],[5].
Georgina Archer fonde une association pour les soins de santé à domicile, et l'association médicale des enseignantes et gouvernantes de Berlin et la Société anglo-allemande[2],[8].
Fin de vie
Georgina Archer cesse d'enseigner en 1882. Elle décède le 18 novembre 1882 à Montreux. Elle est enterrée à Territet, près de l'église anglaise.
↑(en) Roderick R. McLean, « Archer, Georgina (1827–1882) », Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, (lire en ligne)
↑ abc et d(en) Janet Murray et Myra Stark, The Englishwoman's Review of Social and Industrial Questions: 1890, Routledge, (ISBN978-1-315-39872-3, lire en ligne)
↑Robarts - University of Toronto, Deutsche Rundschau, Stuttgart[etc.] Scherz[etc.] (lire en ligne)
↑ a et bLida Gustava Heymann u. Anita Augspurg: Erlebtes - Erschautes. Deutsche Frauen kämpfen für Freiheit, Recht und Frieden. 1850-1940, hg. von Margit Twellmann. Meisenheim: Anton Hain, 1972, S. 11.
↑(en) Victoria Vygodskaia Rust, « Fashioning Women Under Totalitarian Regimes: "New Women" of Nazi Germany and Soviet Russia », All Theses and Dissertations, Washington University in St. Louis, vol. 732, (lire en ligne [PDF])
↑(de) Claudia Ulbrich, « Erinnern und Gestalten. Berlin in der Autobiographie der Anna Ettlinger », Bibel-Israel-Kirche. Studien zur christlich-jüdischen Begegnung (FS Rainer Kampling), hg. v. Sara Han, Anja Middelbeck-Varwick, Markus Thurau, (lire en ligne, consulté le )
↑Otto von Leixner: Soziale Briefe aus Berlin. Verlag Friedrich Pfeilstücker, Berlin 1894, Seite 226
Voir aussi
Bibliographie
(de) Lina Morgenstern, Die Frauen des 19. Jahrhunderts, Biographisch u. culturhistorische Zeit- und Charaktergemälde, Berlin, Verlag der Deutschen Hausfrauen-Zeitung,
(de) Ulrike Henschke, Miss Archer. Gedächtnissrede gehalten am 18. April 1883 im Hörsaal des Viktoria-Lyceums, Berlin, Springer, (présentation en ligne)
(de) Rainer von Hessen (dir.), Victoria Kaiserin Friedrich (1840–1901). Mission und Schicksal einer englischen Prinzessin in Deutschland, Francfort sur le Main, Campus Verlag, (ISBN978-3-593-38407-8), p. 98 et suivantes
Liens externes
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