En 1914 il prend la succession du professeur Ernest Huet (1858-1917) à la tête du laboratoire central d'électro-radiothérapie à l'hôpital de la Salpêtrière, poste qu'il occupera jusqu'en 1935[3].
Dans sa thèse ès sciences naturelles, La Chronaxie chez l'homme, publiée en 1923, Bourguignon s'intéresse à la mesure de l’excitabilité électrique des nerfs et des muscles[4]. Il emploie le concept de chronaxie développé en 1909 par le neurophysiologiste Louis Lapicque et l'applique chez l'être humain[5]. Bourguignon considère notamment que la chronaxie du nerf vestibulaire permet de distinguer les personnalités émotives des autres[4]. Dans son cabinet privé du 5e arrondissement de Paris, il reçoit une centaine d'hommes venus consulter pour impuissance sexuelle, sur lesquels il emploie la chronaxie comme outil diagnostique afin de séparer les impuissances d'origine psychogènes d’autres causalités organiques ou hormonales[4].
Publications
Formes microbiennes du champignon du muguet (morphologie et pathologie expérimentale) (1906)
Chronaxies des nerfs sensitifs rachidiens du membre supérieur de l'homme (1922)
Expériences sur l'introduction de l'ion iode par électrolyse chez l'homme, et son élimination par les urines (1922)
La chronaxie chez l'homme : étude de physiologie générale, normale et pathologique des systèmes neuro-musculaires et sensitifs (1923)
Exposé des titres et travaux scientifiques de Georges Bourguignon (1923)
Phosphènes locaux et phosphènes à distance : égalité des chronaxies correspondantes (1926)
Un cas d'hémiplégie ancienne très amélioré par l'ionisation calcique transcérébrale, avec Emile Juster (1926)
Etudes sur la circulation de l'influx nerveux dans l'arc réflexe, par Anghel Radovici (1927)
Traité de physiologie normale et pathologique, par Léon Binet (1929)
Réflexes plantaires directs et croisés dissociés dans un cas de monoplégie crurale : Chronaxie et lois des réflexes (1930)
Différences apparentes d'actions polaires et localisation de l'excitation de fermeture dans la maladie de Thomsen, avec Henri Laugier (1930)
Exposé des titres et travaux scientifiques du docteur Georges Bourguignon (1931)
Appendice à l'exposé des titres et travaux scientifiques de 1931 (1937)
↑ ab et cCamille Bajeux, « L’impuissance sexuelle au cabinet du Docteur Bourguignon (1924-1953) », Histoire, médecine et santé, no 16, , p. 121–139 (ISSN2263-8911, DOI10.4000/hms.2791, lire en ligne, consulté le ).
↑Paul Chauchard, « A propos du Cinquantenaire de la Chronaxie : l'importance de l'œuvre de Louis Lapicque en Neurophysiologie », Revue d'histoire des sciences, vol. 13, no 3, , p. 247–258 (DOI10.3406/rhs.1960.3855, lire en ligne, consulté le ).