Grand reporter au quotidien Le Figaro, il effectue en 1913 un long voyage en Allemagne, qu'il relata dans une série d'articles, regroupés ensuite dans un livre intitulé L'Enigme allemande, nourri aussi d'un entretien avec l'homme de lettres allemand Hermann Sudermann, montrant que ce qu'il avait vu outre-Rhin ne cadrait pas avec l'image négative que la presse française donnait de l'Allemagne. Il fut ensuite parallèlement rédacteur en chef du « Radio Journal ».
Cette loi est la conséquence de seize ans d'efforts. Les patrons de presse et le SNJ négocient dès 1919 l’obtention d’un statut spécifique pour la profession. Face à l’échec de ces négociations paritaires, Georges Bourdon propose en 1927 : « pourquoi pas une loi sur les journalistes ? ». Pour y parvenir, convaincre tous les partis de voter à l'unanimité ce statut de journaliste professionnel, il s'appuya notamment sur les recommandations du Bureau international du travail et ses préconisations dans ce domaine, remises en . Il s'appuie aussi sur la Ligue des droits de l'homme, dont il avait été l’un des fondateurs en 1898[2].
« Ce que nous visions, pour la dignité même de notre profession, ce n'étaient point des avantages isolés, obtenus par surprise, et qui eussent l'apparence de concessions octroyées, mais une libre discussion, une honnête confrontation des intérêts en présence, et, pour conclure, un contrat en forme légale, comportant des engagements réciproques, garanti par des organismes qualifiés, signé par deux parties traitant chacune en pleine clarté, en pleine liberté, en pleine égalité[5]. »
Ami personnel du romancier Maurice Leblanc, auteur de la série Arsène Lupin, Georges Bourdon fut l'un des fondateurs, avec lui en 1924 des Vieux Galets, une association qui regroupait les familles fidèles du petit port d'Étretat, en Seine-Maritime. Georges Bourdon y passait l'été dans la villa « Folle-Brise », avec une vue sur la porte d'aval et l'aiguille creuse, qui inspirera un roman de Maurice Leblanc[8].
↑Camille Dupuy, Le syndicat national des journalistes : catégoriel, (néo)corporatiste ou de salariés ? L’identité professionnelle au prisme du syndicalisme, [lire en ligne]