Georges Ancely (né le à Toulouse, où il est mort le [1]) est un commerçant toulousain et photographe amateur connu pour les nombreux clichés du Sud-Ouest de la France qu'il réalisa.
Biographie
Il naît à Toulouse en 1847 dans une famille d'horlogers originaire de Lavaur (Tarn). Le magasin familial était situé au 63, rue de la Pomme. Sa famille possédait également un hôtel particulier au 3, rue Boulbonne.
Le lieutenant Georges Ancely participe au siège de Belfort dans l'Artillerie mobile de la Haute-Garonne et y est blessé au bras[2].
En 1878, Georges Ancely achète le château que Jean Sarrus avait fait construire (probablement par Urbain Vitry) au début du XIXe siècle à Saint-Michel-du-Touch. En 1899, à l'occasion de travaux dans cette propriété, on découvrit dans la souche d'un arbre un buste de Jupiter Sérapis en marbre blanc. Conservé au musée Saint-Raymond, celui-ci a depuis disparu[3].
Famille
Georges Ancely fut marié à Marie-Louise Ricous (1856-1927) avec qui il eut deux enfants, René et Marthe. René Ancely (1876-1966), premier président de la cour d'appel de Pau fut un grand collectionneur du pyrénéisme. Après sa mort, sa collection fut acquise par la ville de Toulouse ; elle est maintenant partagée entre la bibliothèque municipale et le musée Paul-Dupuy. Marthe épousa Robert Garipuy, doyen de la faculté de médecine de Toulouse.
Œuvre
La curiosité d'Ancely lui fit photographier des sujets très variés, allant de la vie quotidienne de la bourgeoisie, mais également des petites gens, à l'urbanisme, aux sites archéologiques et paysages naturels. Il illustra notamment les débuts du tourisme dans les Pyrénées et à Biarritz. En cela il est comparable à son contemporain Eugène Trutat. Mais, simple amateur, il ne chercha pas à diffuser ni à publier ses photographies, se contentant de les dater et archiver soigneusement. Photographe amateur, il fixe sur la plaque sensible son quotidien et celui de ses proches, ses séjours au bord de l’Atlantique comme ses excursions dans les Pyrénées qu’il pratique parfois avec E. Trutat. Une photographie saisie vers 1885 par G. Ancely montre ainsi E. Trutat aidant leur ami F. Régnault à se hisser sur un rocher dans la vallée du Lys. Réalisée lors de la même excursion, une image prise cette fois par E. Trutat montre G. Ancely aux côtés de F. Régnault aux Chutes de l’Enfer." (voir photo d'introduction)[4]
Collection Ancely au musée Paul-Dupuy
À sa mort, sa famille confia une partie de ses photographies à la famille Privat. Celles-ci (soit 542 photographies sur plaques de verre) furent finalement données par Pierre Privat au musée Paul-Dupuy en 1971. La famille Ancely conserve encore l'autre partie de son oeuvre[5].
Hommages
Le quartier toulousain d'Ancely, édifié en 1960 sur l'emplacement du château d'Ancely, sa propriété de Saint-Michel-du-Touch, doit son nom à celui-ci.
Expositions
2011, Toulouse, musée Paul-Dupuy : "Georges Ancely (1847-1919), un photographe toulousain", du au
2012, Biarritz, Espace Bellevue : "Biarritz 1900, photos de Georges Ancely", du au
2016, Biarritz, Aquarium de Biarritz : "Biarritz par Georges Ancely et Eugène Trutat", du au
↑Christian Maillebiau, Les Châteaux de Toulouse, Loubatières, Toulouse, 2000.
↑Luce Lebart et Frédérique Gaillard, « Un regard sur les hommes : Régnault et Ancely », in Eugène Trutat, savant et photographe, 2011, p. 58 (ISBN978-2-906702-21-9).
Bruno Fay, Marc Ancely, Frédérique Gaillard, Luce Lebart et Patrice Guérin, Biarritz par Georges Ancely et Eugène Trutat, Aquarium de Biarritz, Biarritz, 2016.