George de Forest Brush ( - ) est un peintre et georgiste américain[1]. En collaboration avec son ami, l'artiste Abbott H. Thayer, il contribue au développement du camouflage militaire, tout comme sa femme, aviatrice et artiste Mary (appelée Mittie) Taylor (Whelpley) Brush[2] et leur fils, le sculpteur Gerome Brush.
Il revient de Paris en 1880 et accompagne peu après son frère lors d'une excursion d'affaires dans le Wyoming. Il reste dans cette partie du pays pendant quelques mois et vit parmi diverses tribus amérindiennes, dont les Arapahos, les Crows et les Shoshones. De retour à l'Est, il produit une série de peintures dérivées de ses dessins de la vie amérindienne. Au début des années 1880, certains d'entre elles sont publiés dans des périodiques de premier plan, tels que Harper's Weekly et The Century Magazine, parfois comme illustrations pour ses propres témoignages oculaires[6]. Même des années plus tard, il aimait encore vivre occasionnellement dans un tipi. C'est en partie à cause du fait quelle soit un tel « sauvage » que ses futurs beaux-parents refusent d'approuver son mariage avec leur fille, née Mittie Taylor Whelpley, qui a lieu après une fugue en 1886[7].
Brush et sa famille passent souvent l'été à Dublin dans le New Hampshire où se trouve une colonie d'artistes florissante, et où ils s'installent finalement. Parmi les autres résidents se trouve Thayer, qui s'intéresse intensément à la coloration protectrice dans la nature ou à ce qui devient plus tard connu sous le nom de camouflage. Selon la fille de Brush, dès 1898, Brush et Thayer travaillent ensemble pour trouver des moyens d'utiliser les principes de camouflage naturel à des fins militaires[3]. Par exemple, ils suggèrent que l'ombre inversée (un dispositif de camouflage naturel que Thayer a découvert en 1896) pourrait être utilisé comme moyen de réduire la visibilité d'un navire[8].
En 1916, Brush acquiert un petit monoplan Morane-Borel (appelé aussi Morane-Saulnier). Il expérimente la possibilité de rendre ses ailes et son fuselage transparents, pour réduire sa visibilité. Sa femme, qui est une des premières femmes aviatrices, aborde également le problème du camouflage des avions, comme le montrent ses différents brevets[9].
Mort et postérité
Brush est mort à Hanover, New Hampshire, en 1941. Près de trente ans plus tard, sa fille aînée, une peintre et décoratrice de théâtre nommée Nancy Douglas Bowditch, publie un récit de sa vie[3].
Brush est également connu comme le « grand-père » de la poterie d'art américaine(en). Inspiré par les artisans américains de Pueblo et apprenant leur métier, il apporte ces techniques à Philadelphie, en Pennsylvanie, et plus important encore à Long Island et à Manhattan, à New York, où il crée la Brush Guild Pottery Foundation. Ses étudiants sont pour la plupart des femmes, qui vont plus tard créer des objets ménagers décoratifs, des pots avec des couvercles, des urnes et autres.
Ses peintures à l'huile (en particulier d'Amérindiens, de la période 1888-1900) ont une influence importante sur le jeune illustrateur N. C. Wyeth.
↑(en) John Caldwell, American paintings in the Metropolitan Museum of Art, New York, The Museum in association with Princeton University Press, (ISBN0691037957).
↑(en) Roy R. Behrens, False Colors : Art, Design and Modern Camouflage, Dysart, Iowa, Bobolink Books, (ISBN0-9713244-0-9).
↑(en) Roy R. Behrens, Camoupedia : a Compendium of Research on Art, Architecture and Camouflage, Dysart, Iowa, Bobolink Books, (ISBN978-0-9713244-6-6), p. 70-73.