Lambert est également réputé pour ses compositions scénographiques : il travaille d'abord pour le théâtre de Lincoln's Inn Fields à Londres, sous la direction du metteur en scène John Rich. Quand celui-ci part pour le Covent Garden Theatre, Lambert devient l'assistant de Jacopo Amigoni, et les deux hommes produisent alors des scénographies d'une exceptionnelle qualité. En 1808, un incendie détruisit la plupart des panneaux peints par Lambert.
D'un tempérament jovial, il co-fonde le Beefsteack Club, une société d'artistes, d'érudits et de collectionneurs, ce qui lui permet de garder un certain train de vie. Lambert y retrouve son ami William Hogarth, avec lequel il va également à la Old Slaughter's Tavern sur St Martin's Lane, un autre de ces gentlemen's club particulièrement actifs en ce temps-là. En 1755, il fait partie du comité d'artistes qui propose de créer à Londres, sur le modèle français, une académie royale des arts. Il devient membre de la Society of Artists en 1760, et expose en leur compagnie l'année suivante puis durant encore trois années ; au cours de la même période, il participe également aux expositions de la St Martin's Lane Academy. En 1765, Lambert et quelques-uns de ses collègues, quittent St Martin pour former l'Incorporated Society of Artists of Great Britain (il s'agit en fait de la même Society of Artists, mais ayant reçu cette fois l'aval du roi), dont il devient le premier président, quelque temps avant sa mort.
Lambert meurt le chez lui, il résidait sur la place face à Covent Garden.
Lambert grava très peu, on connaît de lui deux pièces d'après Salvator Rosa. En revanche, il s'associe en 1735 avec George Vertue, Hogarth, et le graveur John Pine(en) (1660–1756) pour obtenir une loi devant le Parlement britannique défendant le droit d'auteur afin de protéger leurs travaux, ce qui conduisit à la votation du Engraver Copyright Act la même année.
L'une des toiles les plus célèbres de Lambert est A view of Box Hill, Surrey (1733, 90,8 × 180,4 cm) qui se trouve exposée à la Tate Britain depuis 1951[1].
Sur le plan critique, Hogarth, son contemporain, le considérait comme aussi puissant que Claude Lorrain, appréciant son traitement de la lumière dans ses paysages. Il est à noter que jamais Lambert ne fit le voyage en Italie, et qu'il peignit des paysages pour son propre plaisir[2].
Ses élèves sont, entre autres, les peintres John Inigo Richards (1731–1810) et John Collett (1725–1780).
Au niveau iconographique, il existe un portrait gravé représentant Lambert par John Faberle jeune d'après une toile de John Vanderbank, laquelle date d'avant 1739[3].
↑(en) Steven J. Gores, Psychosocial Spaces: Verbal and Visual Readings of British Culture, 1750–1820, Wayne State University Press, 2000, p. 37, (ISBN9780814326633).
↑Cette estampe se trouve au musée du Château de Versailles — Notice de la RMN, en ligne.
(en) « Lambert, George » par Lionel Henry Cust, In: Sidney lee (direction), Dictionary of National Biography 1885-1900, tome 32, Londres, Smith, Elder & Co., 1892 — sur Wikisource.