Oeder est le fils d'un pasteur bavarois, Georg Ludwig Oeder (1694-1760). Il étudie la médecine à l'université de Göttingen, notamment auprès d'Albrecht von Haller, puis commence à pratiquer à Schleswig, ville germanophone sous la couronne danoise. Il est appelé par le roi du Danemark à Copenhague, à la recommandation d'Albrecht von Haller. Mais le corps professoral de l'université de Copenhague est réticent à admettre dans ses rangs et un étranger, et refuse sa nomination en tant que professeur ordinaire et devient dont professor botanicus regius, c'est-à-dire professeur royal de botanique. Georg Oeten dirige le jardin botanique et fait paraître à partir de 1753 une encyclopédie botanique illustrée intitulée Flora Danica, concernant la flore des contrées soumises à la couronne danoise. Il visite ainsi la province de Norvège entre 1758 et 1760 pour en étudier la flore, jusqu'à Trondheim. C'est pourquoi les premiers volumes de Flora Danica décrivent nombre de plantes alpines. Il correspond également à l'époque avec Johann Ernst Gunnerus.
Georg Christian Oeder enrichit considérablement la bibliothèque royale de botanique, grâce à l'acquisition d'ouvrages à l'étranger, auprès de confrères, comme Philip Miller du jardin botanique de Chelsea. Mille trois cent-vingt-sept volumes sont achetés provenant du domaine de Richard Mead en 1754[1].
Il est aussi correspondant ou membre de plusieurs comités traitant de réforme agraire, ou de finances publiques (Finanskollegiet en 1771). À partir du premier recensement danois, qui est bientôt détruit, il extrait des données concernant les ménages, les veuves et les veufs de toutes les paroisses de Zélande, d'Amager, de Bornholm et de Møn. Elles sont aujourd'hui disponibles pour les généalogistes[2]. Il se fait l'avocat d'aides sociales à l'adresse des veuves. Oeder de manière générale est un héraut des réformes sociales et des libertés économiques des populations rurales[3],[4].
Après la chute du comte Struensee en 1771, Oeter connaît la disgrâce royale. Il est démis de ses fonctions, dans un contexte socio-politique défavorable à l'Aufklärung et aux Allemands. Christen Friis Rottbøll lui succède au jardin botanique. Il est nommé comme bailli d'honneur (Landvogt) à Oldenbourg, alors possession de la couronne danoise. Il est anobli deux ans avant sa mort par l'empereur Joseph II. Il est enterré au cimetière de l'église Sainte-Gertrude d'Oldenbourg.
(da) Erik Oxenbøll: Dansk økonomisk tænkning 1700-1770; Københavns Universitet, Institut for Økonomisk Historie; Publikation nr. 10; Universitetsforlaget i København 1977; (ISBN87-500-1767-5)
(da) Wagner, Peter (1993), G.C. Oeders beretning om en lærd rejse til Bornholm 1763, Danske Magazin Rk. 8, bd. 6, hft. 3: 300-315.
Notes et références
↑Wagner, Peter & Birgit Stauning (2001) Botanisk Centralbibliotek, p. 78-81 in: Bernhard Fabian, Handbuch deutscher historischer Buchbestände in Europa. Georg Olms Verlag (ISBN3-487-10360-5)
↑(de) Oeder, G. C. (1769),Bedenken über die Frage: Wie dem Bauernstande Freyheit und Eigenthum in den Ländern, wo ihm beydes fehlet, verschaffet werden könne? Frankfurt & Leipzig, 112 pp. Addenda: Zusäze zu dem Bedenken über die Frage: Wie dem Bauernstande, etc. Francfort & Leipzig (1771) et Bedenken und Zusätze; von neuem aufgelegt sammt Zulagen, Altona (1786)
↑(de) Oeder, G. C. (1781), Antwort auf J. C. Fabricius Zudringlichkeit in seiner Schrift über die Volks-Vermehrung in Dännemark, Oldenbourg, 20 pp.