Geoffrey Malins naît à Hastings, fils de Frederick William Malins et de Annie Maria Jackson[1]. Il est discret à l'égard de ses premières années, modifie sa date de naissance occasionnellement, laisse dire quand un lieu de naissance à Boston, dans le Lincolnshire, lui est attribué. Il se marie en 1909, sa femme et lui ont deux filles[1].
Il travaille comme photographe à Hastings, et Eastbourne, puis à Londres. En 1910, il devient chef cameraman pour la Clarendon Film Company(en). Lorsque la Première Guerre éclate, il quitte sa position pour un poste de caméraman chez Gaumont Graphic[2]. Alors que les armées britannique et française ont instauré un contrôle sur les images tournées sur le front, l'armée belge est plus souple et Malins réalise quelques séquences filmées pour Gaumont Graphic. Il obtient de l'armée française l'autorisation de tourner et réalise Brilliant French Victory in the Vosges (). L'armée britannique prend à son tour conscience de l'intérêt du cinéma pour la propagande militaire, et accepte d'envoyer deux réalisateurs sur le front, Malins et Edward Tong, tous les deux avec le grade de lieutenant, le . Tong est blessé et rapatrié dès décembre[3]. Les films réalisés par Malins sont présentées au public sous l'intitulé « Official Pictures of the British Army in France », dès [1].
Le , Malins accompagné de John Benjamin McDowell qui a remplacé Tong[4], obtient en France du matériel filmé qui semble trop important pour être incorporé en diverses séquences et la décision est prise de réaliser un film unique, d'une durée de 75 minutes, sous l'intitulé The Battle of the Somme[5], projeté pour la première fois en [1]. Le succès du film est considérable, il est vu par environ 20 millions de spectateurs durant les six semaines qui ont suivi sa sortie[1].
Malins participe à deux autres films, The King visits his Army in the Great Advance, en , et The Battle of the Ancre and the advance of the Tanks, en [1]. Mais il connaît des difficultés de santé et quelques désaccords avec l'état-major britannique et, en , il est déchargé de ses fonctions. Il reçoit la médaille de l'Empire britannique (BEM) le même mois.
Il publie ses mémoires après la guerre, sous l'intitulé How I filmed the War (1919).
Après la guerre, il mène une carrière réussie de réalisateur, tout en voyageant régulièrement. Il s'installe en Afrique du Sud en 1931, dirige des cinémas et donne des conférences. Il se remarie en 1933 et a une fille. Il meurt des suites d'un cancer au Cap, le [1].
Distinctions et postérité
Il est décoré de la médaille de l'Empire britannique en [1].
Le film La Bataille de la Somme est inscrit en 2005 au registre international Mémoire du monde de l'UNESCO[6]. La séquence qui montre un soldat portant à l'abri un camarade blessé est devenu un symbole de la souffrance et de l'endurance des soldats[1].