Le film Gentilly or Not to Be pose la question suivante aux défenseurs du nucléaire et à ses détracteurs : au-delà des risques d’accidents et de gestion de déchets irradiés, quels sont les impacts du nucléaire sur la santé humaine? Les réalisateurs se demandent aussi s'il est préférable "d'aller de l’avant avec la réfection de Gentilly-2, ou bien profiter de l’occasion pour se tourner vers des sources d’énergie alternatives"[1].
Le film donne la parole aux citoyens qui s’opposent à la réfection de la centrale nucléaire Gentilly-2 notamment au DrÉric Notebaert, au mathématicien Gordon Edwards et au physicien nucléaire Michel Duguay.
Gentilly or Not to Be reçoit deux prix Gémeaux en 2013 dans les catégories « meilleure recherche » et « meilleur montage »[2].
Principaux intervenants
DrMichel Duguay: Ingénieur et Physicien nucléaire. Professeur de génie, Université Laval
Dr Gordon Edwards : Physicien et mathématicien. Professeur de mathématiques, Collège Vanier
Dr Ian Fairlie : Chimiste et radiobiologiste. Spécialiste des radiations pour le Royaume-Uni et le Parlement européen
Dr Gilles Grenier : Directeur de Santé publique de la Mauricie et du Centre du Québec
Guylaine Maroist : Cinéaste documentaire
Patrick Moore : Membre de Clean and Safe Energy Coalition
Thomas Mulcair : Ministre de l’Environnement du Québec (2003-2006). Chef du Nouveau Parti Démocrate du Canada (NPD)
Preneurs de son : Marcello Delambre, Daniel Ferland, Carl-André Hernandez, Eric Ruel, Marc Tawil
Monteurs : Martin Gagnon et Eric Ruel
Création sonore : Eric Ruel et Éric Tessier
Réception
Selon la journaliste de La Presse, Nathalie Petrowski, le documentaire est un "propos accablant" sur Gentilly-2, "la chronique d’une catastrophe annoncée", conçu "pour secouer, voire choquer le grand public"[3]. Le film a suscité une controverse autour des positions du Dr Notebaert qui remet en question la sécurité de Gentilly-2. Les propos du Dr Notebaert ont fait réagir Michael Binder, Président de la Commission canadienne de sûreté nucléaire, qui dénonce ces “inquietudes infondées”[4]. David Suzuki et Karel Mayrand, de la Fondation David Suzuki réagiront par une longue lettre au Devoir “Pourquoi nous appuyons le Dr Notebaert” dans laquelle ils prennent la défense du medecin[5]. De son côté l’Institut national de santé publique du Québec affirme que le "documentaire Gentilly Or Not To Be aura permis de présenter, du moins en partie, certains des éléments devant être intégrés dans un débat public qui tarde à venir"[1].
Notons qu'Hydro-Québec a annoncé la fermeture définitive de la centrale nucléaire Gentilly à compter du , soit deux mois après la sortie du documentaire[6].
Récompenses
2013 : prix Gémeaux pour la meilleure recherche : affaires publiques, documentaire toutes catégories : Guylaine Maroist et Marie-Michèle Tremblay[2]
2013 : prix Gémeaux pour le meilleur montage : affaires publiques, documentaire - émission : Martin Gagnon et Eric Ruel[2]
Notes et références
↑ a et b« Coup d’œil sur l’actualité- Le documentaire : Gentilly Or Not To Be – Que doit-on faire de la centrale nucléaire Gentilly-2? », Institut national de santé publique du Québec, publié le 13/11/2012, p. 6