Gemini est un protocole de communicationclient-serveur. C'est un protocole de la couche application qui utilise le protocole TCP comme couche de transport. Il permet notamment d'accéder à des documents texte simples de type hypertexte. Les échanges entre le client et le serveur sont sécurisés à l'aide du protocole TLS. Le protocole est lancé en 2019[1] et est mis au point de manière collaborative, mais il n'est pas un standard internet.
Présentation
Le protocole a été créé afin de répondre aux dérives du web selon ses auteurs[2]. Le but n'est pas de remplacer le web ou Gopher mais de proposer une alternative[3]. Gemini est à mi-chemin entre la simplicité de Gopher et la complexité du Web, comme, dans le domaine spatial, le Programme Gemini a servi d’étape intermédiaire entre le Programme Mercury et le Programme Apollo[4]. Le port utilisé, 1965, est une référence à l’année de lancement de Gemini 3, premier vol Gemini habité.
Les ressources Gemini sont identifiées au moyen d'URL dont le schéma est gemini://. Contrairement au protocole HTTPS qui possède un équivalent non chiffré (HTTP), le protocole Gemini ne définit volontairement pas d'équivalent non chiffré.
De nombreux serveurs ont été développés pour ce protocole dans des langages de programmation divers[5]. Certains possèdent des fonctionnalités avancées comme la création de Virtual Host, la prise en charge des interfaces CGI ou encore du proxy inverse.
Il existe également différents proxies permettant d'accéder à Gemini via HTTP et donc en utilisant un navigateur web.
Clients
Des clients sont disponibles sur les principaux systèmes d'exploitation existants. Certains n'implémentent que des fonctionnalités de base, d'autres sont capables d'afficher des images ou de jouer un son.
Le 23 décembre 2020, le réseau Gemini[6]comptait 506 capsules (et 64 000 URI), dont 17 % utilisaient des certificats fournis par Let's Encrypt, réparties sur 371 adresses IP, dont 17 % en IPv6.
Le projet Gemini a également fait l'objet d'une présentation lors du FOSDEM 2021[8] et son essor rapide suscite l'intérêt de la communauté pour sa prise en charge dans la commande cURL[9],[10] bien que le schéma d'URI ne soit pas enregistré auprès de l'IANA.
Bibliographie
Lee Phillips, « Gopher, Gemini, and the rise of the small Internet », Linux Magazine, no 245, (ISSN1471-5678, lire en ligne, consulté le )