La gauche communiste, aussi appelée communisme de gauche, est une expression qui regroupe des courants politiques se réclamant du marxisme.
Cette appellation réunit des courants politiques très différents, la majorité s'opposant à Lénine (le communisme de conseils, le luxemburgisme, les situationnistes, etc.), certains se réclamant d’une vision plus « partidiste » (courant critique issu de la Troisième Internationale, dès le début des années 1920 : essentiellement la gauche communiste italienne — cette dernière tradition se reconnaît principalement dans les deux premiers congrès de l'Internationale communiste alors que le trotskisme se réclame de ses quatre premiers congrès).
Les différents courants étant rattachés à la gauche communiste ont des analyses différentes de la révolution russe de 1917, mais tous ont un point de vue très critique quant à son développement ultérieur, considérant notamment l'URSS comme un capitalisme d'État.
La gauche communiste se caractérise par une critique de gauche de l'Internationale communiste (IC). Lénine polémique avec ce courant dans son livre La Maladie infantile du communisme (le « gauchisme »). La réponse la plus globale de la Gauche se trouve dans le livre de Herman Gorter, Réponse à Lénine. Sa critique de l'IC est donc antérieure à celle de l'Opposition de gauche qui prendra naissance dans la deuxième moitié des années 1920 et sera d'une certaine façon rejointe par les trotskistes. Cette critique est par ailleurs plus radicale que celle menée par d'autres fractions communistes de gauche comme les « Décistes » (Sapronov) ou l'« Opposition ouvrière » au sein du parti russe, faction interdite par la direction du parti en 1921, comme toutes les autres. Le Groupe ouvrier du Parti communiste russe de Miasnikov, lui, rejoint les positions de la Gauche communiste allemande dès 1923.
Courants
Les fractions de gauche de l'IC les plus connues sont la gauche italienne avec entre autres Bordiga, la gauche germano-hollandaise dont Anton Pannekoek et Herman Gorter sont les représentants les plus réputés, et la gauche communiste russe de Gavril Miasnikov, étant donné qu'elles ont eu un véritable apport théorique et politique dès les années 1920 et 1930. Les autres fractions se rattachent, en fait, à ces premiers courants. Une mention particulière doit être faite pour la Gauche communiste de France qui publie Internationalisme en 1945. Ce groupe a fait une synthèse des différentes Gauches communistes et, de ce fait, a eu un nouvel apport après la Seconde Guerre mondiale.