Gaston Bérardi est directeur du quotidien bruxellois L'Indépendance belge à partir de novembre 1884, succédant à son père Léon Bérardi qui occupait la même fonction depuis 1858. Comme ce dernier, il écrit sous divers pseudonymes, en particulier « Mardoche »[1], « Desgenais », « Gaston Britta » et « G. Bohr ». Avec du flair, il lance en 1893 le Petit Bleu du matin, quotidien à un sou, imprimé sur papier bleuté, et rédigé sur le modèle de la Petite presse[2], pour la "défense de l'œuvre coloniale" et qui est rapidement plus rentable que sa maison-mère.
Lorsque son père Léon Bérardi décède en 1897, il en cède la propriété à un groupe de capitalistes franco-belges, qui « n'avait acquis le journal que pour en faire un instrument de propagande pacifiste », selon le rédacteur en chef Gérard Harry. Ce dernier donne sa démission[2].
Fondateur du Mouvement économique, Gaston Bérardi écrit aussi dans la presse française, notamment dans Le Figaro et dans Le Temps, sous des pseudonymes divers, dont Britta, qui lui sert à publier une œuvre musicale. Il a été correspondant théâtral de L'Indépendance belge à Paris, où on l'appelait avec ironie le « Brillant belge », du nom d'un produit de beauté pour les chaussures. C'est un journaliste que « tout Paris aime », assure un contemporain[3].