Le mot « garluche » vient du mot gascongarluisha, dérivé de la racine prélatine kar/gar. Son sens littéral est « la mauvaise pierre ». La garluche est également connue sous les noms gascons de pèira nhòga ou pèira de lana[2].
En tant que minerai, et malgré sa faible teneur en oxyde de fer (10 à 20 %)[4], elle a également servi de matière première à l'activité de sidérurgie dans les Landes, entrant dans le processus de fabrication de fonte et de fer. La production, d'abord artisanale, prend un virage industriel dès la seconde moitié du XVIIIe siècle. Les gisements, abondants et à faible profondeur, étaient exploités artisanalement à ciel ouvert dans la forêt ou le long des berges de certains ruisseaux[3]. La garluche a ainsi alimenté les hauts fourneaux, fonderie et forges de Brocas (en activité de 1833 à 1904), de Castets (1820-1930), de Céré, de Pissos (1818-1885), de Pontenx-les-Forges (1765-1921), de Saint-Paul-en-Born, de Saint-Vincent-de-Paul, d'Uza (1760-1981) et d'Ychoux[2],[5],[6].
Ces petits centres industriels en milieu rural vivent jusqu'à ce que l'extraction de la minette lorraine (30 % de fer) vienne concurrencer et mettre à mal la production landaise[4].
On estime que 500 000 tonnes de ce minerai ont été extraites de 1834 à 1892, année où l'extraction cesse définitivement[3].
Fontaine Notre-Dame à Mimizan, réputée soigner la « couleuvre », appellation populaire de la diarrhée des enfants, et les maladies des yeux[7]. Petit monument en garluche orné de statues de la Vierge à qui elle est dédiée et d'un crucifix, cette fontaine est édifiée en 1967 le long du Courant en un lieu qui commémore l'endroit où une femme fut guérie d'une maladie de peau vers 1907[8].
Nicole Gourdon-Platel et Philipe Légigan, « Garluches de la Grande Lande », colloque « La Grande Lande, histoire naturelle et géographie historique » de Sabres (Landes), , p. 69-80 (lire en ligne, consulté le )