En 2013, les voies de la gare sont rachetées par le Port rhénan de Colmar/Neuf-Brisach[3]. Le port n'a cependant pas le droit d'utiliser la voie n°1, celle-ci est conservée par la région Alsace en vue d'une éventuelle réouverture de la ligne au service voyageurs[4].
La ligne Neuf-Brisach Gare - Bantzenheim est mise en service en 1917 pour des besoins militaires. Elle est ouverte aux voyageurs en 1923.
1918 : Neuf-Brisach Gare
Après le retour de l'Alsace-Lorraine à la France, en 1918, elle est baptisée « Neuf-Brisach Gare », il existait également une gare de « Neuf-Brisach Ville », 1 km en amont. Le , la gare entre dans le réseau de l'Administration des chemins de fer d'Alsace et de Lorraine (AL). Puis, le , cette administration d'État forme avec les autres grandes compagnies la SNCF, qui devient concessionnaire des installations ferroviaires de Neuf-Brisach.
L'accord franco-allemand du 1925 concernant les gares frontières cesse d'être en vigueur à partir du 1939 après avoir été dénoncé par le Reich. La SNCF envisage alors la construction d'une gare douanière à Neuf-Brisach. Le projet est abandonné à la suite de la déclaration de guerre entre la France et l'Allemagne[8].
Le service voyageurs en direction de Bantzenheim est fermé le .
Le service voyageurs en direction de Colmar est fermé le 1969 et en 1987 la SNCF ferme la gare en interrompant définitivement le trafic marchandises. Le bâtiment est alors mis en location à des particuliers[2].
1993 : Gare de Volgelsheim
Afin, de développer l'offre touristique déjà proposée par le CFTR depuis 1983, sauvegarder et valoriser le patrimoine ferroviaire de la commune, en 1993, la municipalité de Volgelsheim rachète, avec des partenaires[10], et restaure la « Neuf-Brisach Gare » abandonnée par la SNCF, elle la rebaptise « Gare de Volgelsheim »[11].
En saison, de mai à septembre, elle est la gare de départ et d'arrivée des trains touristiques et historiques du CFTR . Elle accueille le long de son quai, des rames constituées de matériel roulant ferroviaire historique : locomotives à vapeur ou diesel et voitures d'époques. Des expositions sont organisées dans ses salles, et le « dépôt musée » de l'association est la première halte du train « Ried Express », qui ensuite rejoint l'embarcadère de Sans-Souci où il est possible, dans le cadre de la proposition « circuit combiné train-bateau », d'embarquer pour une petite croisière sur le Rhin, sur les navires de la « Breisacher Schifffahrtsgesellschaf », avant de retourner à Volgelsheim[12].
Infrastructures
Bâtiment voyageurs
Le bâtiment voyageurs, à l'architecture caractéristique Alsace-Lorraine, date de 1880. Il est construit en grès rouge et flanqué d'une tour d'angle (le donjon) avec horloge. Restauré, il est désormais utilisé par l'association CFTR[13].
Le dépôt du matériel roulant, servant à la traction des trains touristiques du CFTR, se trouve à 2 km au nord de la gare. Créé par le CFTR, il est constitué d'un ensemble de voies de garage avec trois aiguillages, et d'un hangar avec un atelier et une fosse, construite en 1983. Il est complété par un auvent pour abriter plus de machines[14].
Service du fret
Le document de référence du réseau (DRR) pour l'horaire de service 2019 indique que la gare (sous le nom de Neuf-Brisach) dessert une installation terminale embranchée (ITE)[15].
Décors de films
Bien avant sa restauration et sa reconversion touristique, la gare inspire des cinéastes. Elle apparaît notamment, en 1937, sous le nom de gare de « Burghoffen » dans le film de Jean RenoirLa Grande Illusion, et appelée « Altkirch » en 1991 dans le téléfilmUn été Alsacien[2].
↑Site journal L'Alsace / Le Pays, Coup double à Neuf-Brisach, par Anne Vouaux : « Neuf-Brisach gare. Appelée à l’origine Neubreisach-Feldbahnhof, cette gare des champs est implantée à Volgelsheim, équipée de cinq voies et bordée de casernes militaires. »lire (consulté le 03/09/2009).
↑N. Wilcken, Metz et Guillaume II : « Conformément aux dispositions du traité de paix franco-allemand du 10 mai 1871, le réseau ferroviaire de la compagnie des chemins de fer de l'Est, situé dans la zone annexée d'Alsace-Lorraine, devint la propriété de l'Empire allemand, ».
↑N. Wilcken, Metz et Guillaume II : « Les questions d'importance stratégique restèrent du ressort de la chancellerie ou de l'administration militaire. Les services des chemins de fer du Reichsland étant soumis aux directives de l'administration prussienne, c'est la Prusse qui devint l'autorité suprême des chemins de fer d'Alsace-Lorraine ».
↑Historique sur le site de l'association Trans-Rhin-Rail (consulté le 29 août 2016).
↑Site CFTR : « le coût total de l'opération s'est élevé à 3 millions de francs, facture partagée entre la commune, le SIVOM Hardt-Nord, le Conseil Général, la CCI et l'établissement public du Port Rhénan »
↑Site officiel de Volgelsheim, Parimoinelire (consulté le 03/09/2009).
↑Site officiel CFTR, Ried Expresslire (consulté le 11/07/2009).
↑Inventaire 1999, notice IA68005177, lire (consulté le 11/07/2009).
↑Site officiel CFTR, Voies et matériels fixeslire (consulté le 03/09/2009).
↑DRR - Horaire de service 2019, Annexe 8.4 - Localisation des installations terminales embranchées, sur le site de SNCF Réseau (consulté le 9 janvier 2019).
Bibliographie
Laurent Baudouin, Les gares d'Alsace-Lorraine, un héritage de l'annexion allemande (1871-1918). Pierron. 1995 (ISBN9782708501317).
N. Wilcken, Metz et Guillaume II, L'architecture publique à Metz, Serpenoise, 2005 (ISBN2876926482).