La « station de Trévoux » est mise en service le par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Lyon, lorsqu'elle ouvre à l'exploitation la section de Chalon-sur-Saône à Lyon-Vaise. Elle est établie à environ trois kilomètres de la ville de Trévoux, sur l'autre rive de la Saône[1]. Un pont suspendu permet de traverser le fleuve et de rejoindre la station par la levée et son chemin.
Comme toutes les gares intermédiaires d'origine de la ligne, elle comporte un bâtiment voyageurs dû à l'architecte de la Compagnie PL Alexis Cendrier[2].
En 1867, Adolphe Joanne, dans son ouvrage Itinéraire de Paris à la méditerranée : itinéraire descriptif et historique, indique que la 65e station de la ligne de Paris à Lyon est celle de Trévoux, ville de 2 794 habitants, située à 5 km d'Anse, 487 km de Paris et 25 km de Lyon, la station suivante est Saint-Germain-au-Mont-d'Or. En correspondance avec tous les trains, des omnibus conduisent les voyageurs entre la ville et la station à raison de 25 cent ou 45 cent, ce prix incluant le péage du pont sur la Saône. En repartant vers Lyon, le train laisse à gauche le village de Quincieux qui compte 1 050 habitants[3].
Devenue entretemps la « gare de Quincieux - Trévoux », elle est décrite en 1930 comme étant une « gare campagnarde » desservie uniquement par les « trains omnibus »[4].
En 1982, la SNCF décide de supprimer des arrêts sur la ligne Lyon - Villefranche afin de gagner sur les temps de parcours. Peu fréquentée et proche de la gare de Quincieux, la gare de « Quincieux-Trévoux » fait partie des arrêts supprimés[5].
Désaffecté, le bâtiment voyageurs est par la suite détruit. Aujourd'hui, il ne demeure plus que quelques platanes en lieu et place de la cour de l'ancienne gare.
Notes et références
↑Jean-François Jolibois, Histoire de la ville et du canton de Trévoux : suivi du texte des franchises et de l'Acte de vente de la ville à la Maison de Bourbon, Imprimerie A. Vingtrinier, 1853, p. 47 lire (consulté le 25 juillet 2012).
↑Adolphe Joanne, Clerget, Itinéraire de Paris à la méditerranée : itinéraire descriptif et historique, Guides Joanne, Hachette, 1867 p. 288-289 lire (consulté le 25 juillet 2012).
↑Yvonne Janicot, « Trévoux et la côtière de Saône », dans Les Études rhodaniennes. Vol 6 no 4, 1930. p. 418 lire (consulté le 25 juillet 2012).
↑Journal officiel, Assemblée nationale questions et réponses : SNCF lignes Rhône, séance du 12 octobre 1981, Paris, 5 juillet 1982 p. 2815