Gabriel Despland naît le à Villars-Lussery, dans le canton de Vaud. Il est originaire de deux autres communes du canton, Rougemont et Cossonay, et de Genève. Il est le petit-fils des conseillers nationaux radicaux Maurice Despland par son père et Jean Cavat par sa mère[1].
Après avoir suivi des études de vétérinaire à Lausanne (où il devient Helvétien), puis à Berne, études qu'il achève en 1926, il pratique à Échallens[1],[2].
Il est élu à la municipalité et à la syndicature de sa commune de naissance en 1933. L'année suivante, il devient député au Grand Conseil du canton de Vaud. Il le préside en 1943. En 1937, il est l'un des promoteurs d'une initiative anticommuniste largement acceptée par le peuple[2].
En 1941, il est élu au Conseil national puis, en 1943, passe au Conseil des États qu'il quitte en 1944, pour y retourner en 1947 jusqu'en 1967. Il préside le conseil en 1960.
Conseil d'État
Le [réf. nécessaire], il entre au Conseil d'État vaudois. où il prend en charge le Département des travaux publics et ensuite le Département de l’intérieur. Il y freine notamment les profondes réformes de l’administration que réclament les libéraux et la Ligue vaudoise et introduit en deux étapes (1946 et 1960) le suffrage proportionnel, tout en découpant le canton en trente arrondissements pour permettre à son parti de conserver plusieurs de ses bastions. Le système électoral qu'il met en place reste en vigueur jusqu'en 1998[2].
Il joue un rôle majeur dans l'obtention du droit de vote des femmes dans le canton de Vaud. À la suite d'un décret adopté le par le Grand Conseil et à la demande des suffragistes vaudoises, il décide en effet d’organiser une votation cantonale sur le droit de vote et d’éligibilité des femmes au niveau cantonal en même temps que la votation fédérale sur le même sujet, le . Ainsi, les Vaudoises deviennent les premières Suissesses à obtenir les droits politiques, huit ans après l’échec en votation populaire de 1951. Il copréside avec Antoinette Quinche le comité d’action qui milite à cette occasion en faveur du « oui »[3],[4].