Il a consacré une grande partie de sa vie à la conservation et à l'étude du patrimoine artistique et architectural québécois. Il fut entre autres membre fondateur et premier rédacteur en chef de la revue Vie des arts en 1956[2].
Né le 11 décembre 1898 à Cap-Santé, Gérard Morisset est le fils de Gédéon Morisset, ferblantier-couvreur, et d'Ernestine Cinq-Mars, institutrice.
De 1911 à 1918, Morisset fait des études au Collège de Lévis. En 1918, il entre à la faculté de droit de l'Université Laval pour en ressortir notaire quatre ans plus tard. Il exerce son métier dans la région de Québec pendant quelques années. Mais Morisset s'intéresse davantage à l'art et à son histoire. Avec l'aide de Jean-Thomas Nadeau, il commence une recherche de documents sur l'art ancien du Québec et répertorie les églises, œuvres d'orfèvrerie, orgues, tableaux et sculptures. En 1922, il épouse Marguerite Mignault. En 1929, Morisset quitte le Québec pour aller étudier l'architecture en Europe auprès de Tony Garnier avant de changer de domaine et entre en histoire de l'art à l'École du Louvre de Paris, et gradue en mars 1934.
À son retour d'Europe en 1935, Morisset devient directeur de l'enseignement du dessin pour la province de Québec. Puis, en 1937, il entreprend de faire l'inventaire des œuvres d'art du Québec[4]. Ce travail marque un point tournant dans le développement des collections du Musée du Québec. Cela s’étalera jusqu'en 1969. En 1951, Morisset devient le premier secrétaire de la Commission des monuments historiques du Québec. Dans le cadre de ses fonctions de secrétaire, il participe à la restauration de plusieurs bâtiments patrimoniaux. Il s'intéresse particulièrement au patrimoine religieux. Ses principaux efforts de restauration inclus la maison Jean-Baptiste-Chevalier, l'église de Saint-Charles-Borromée et l'église Saint-Louis de Lotbinière. En 1953, il devient directeur du Musée du Québec. Gérard Morisset meurt le 28 décembre 1970 à l'âge de 72 ans[5],[6],[7].
Durant sa carrière, Gérard Morisset a publié 16 livres et plus de 300 articles dans des ouvrages collectifs, journaux et périodiques. Ses ouvrages les plus marquants sont Peintres et tableaux (1936-1937)[8], Coup d’œil sur les arts en Nouvelle-France (1941)[9], L'architecture en Nouvelle-France (1949)[10] et La peinture traditionnelle au Canada français (1960)[11].
Gérard Morisset, « Une exposition de dessins de Georges Leroux », L'Ordre, vol. 2, no 51, , p. 6 (lire en ligne)
Gérard Morisset, « La vie artistique : À l'église du Cap Santé », Le Canada, vol. 34, no 67, , p. 2 (lire en ligne)
Sources secondaires
Musée du Québec, Québec (Province). Ministère des affaires culturelles, À la découverte du patrimoine avec Gérard Morisset: exposition présentée au Musée du Québec du 4 février au 1er mars 1981, Québec, Ministère des affaires culturelles, , 255 p. (ISBN9782551042043).