Gérard Pierre Louis François Armand Lecointe est le fils du capitaine Henri Lecointe[2], officier de la Légion d'honneur[3]. Il est marié à Mattéa Celli, puis, veuf, il se marie en secondes noces, à Christiane Pensereau (fille du colonel Léonce Pensereau et de Denise Naudeau, et divorcée aux torts exclusifs du général Pierre Haicault de La Regontais[4]).
Il fait ses études au lycée de Douai, où il obtient onze prix d’excellence, et se destine à rentrer à l’École polytechnique. En classe de mathématiques élémentaires, il choisit finalement de rentrer à l'École militaire de Saint-Cyr en 1930, où il est reçu à l'âge de dix-huit ans au sein de la « promotion Joffre ».
Il retourne en France en avec la 1re Division marocaine où il commande la deuxième compagnie du 1er régiment de tirailleurs marocains. Il prend part aux combats d’avant-postes de et s’illustre, au cours de la campagne de en Belgique, à la bataille de Gembloux lors de laquelle il est le dernier officier et français à quitter le sol de la localité lors de la retraite ordonnée par le haut commandement (il est fait Citoyen d’honneur de Gembloux en 1954). Il est grièvement blessé près de Lille le et est fait chevalier de la Légion d’Honneur.
Il reprend le combat en 1942 en Tunisie dans les rangs du 7e régiment de tirailleurs marocains contre les forces germano-italiennes où il s’illustre à la tête de sa compagnie en et en lors de violents assauts contre les positions ennemies.
Il est fait officier de la Légion d’honneur à titre exceptionnel en 1948 et entre en 1949 à l’École supérieure de Guerre. Il en sort en 1951 et est affecté à l’État-major des Forces françaises en Allemagne où il exerce jusqu’en 1954 les fonctions de chef du bureau opérations.
En 1956, il quitte l’Allemagne pour l’Algérie où il exerce successivement les fonctions de Chef d’État-Major du Corps d’Armée d’Alger, et durant trente mois, de commandant du secteur de Cherchell. Commandeur de la Légion d'honneur à titre exceptionnel en 1958, il quitte l'Algérie en 1959 pour Fribourg, où il exerce les fonctions d’adjoint au Général commandant la 3e division d'infanterie.
De 1963 à 1964, il retourne en Algérie où il commande la 4e division d'infanterie et les Forces françaises d’Orante et du Sahara. Il est le dernier commandant des forces françaises en Algérie (40 000 hommes).
Enfin, de 1970 à 1972, il est commandant en chef des Forces françaises en Allemagne (110 000 personnels français dont 73 000 militaires et 38 000 civils) à la suite du général Massu.
Le général Lecointe est titulaire de sept citations, dont quatre à l’ordre de l’Armée, les insignes de grand officier de la Légion d'honneur lui sont remis en 1968 remise des insignes par Georges Pompidou.