Gérard Chouchan, né le et mort le [1],[2], est un réalisateur français.
Biographie
Il intègre la Xe promotion de l'IDHEC. Très vite il envisage de travailler dans la télévision sans penser à la case cinéma. En 1959 il commence en tant qu'assistant et travaille avec Jean Prat, Jacques Krier, et Stellio Lorenzi.
En 1964, il accède au rang de réalisateur.
Auteur engagé, il peint de multiples milieux sociaux et s'intéresse à l'intimité des gens. Il filme ainsi des personnes qui jusque-là n'étaient pas représentées par le tube cathodique. Il donne d'abord la parole aux femmes avec la série de documentaires Les Femmes aussi d'Éliane Victor où il dresse plusieurs portait féminins inhabituels pour l'époque et annonciateur de mai 68. Il sera le plus fidèle artisan de cette série. Mais son désir de retranscrire la réalité, ne s'arrête pas là. Il diversifie les groupes sociaux représentés et s'intéresse par conséquent aux paysans dans Le livre blanc : Les paysans[3], mais également aux ouvriers ou commerçants.
Mais Chouchan s'aperçoit très vite qu'une objectivité totale est impossible et que la réalité qu'il perçoit doit être (re)travaillée.
Une fiction réelle
C'est à la suite du tournage d'Un couple comme les autres en 1966, que Chouchan prend conscience d'une chose : la réalité que le documentaire s'évertue à embrasser dans toute son intégrité, est influencé par une présence qui sort du réel et du quotidien, celle bien entendu de la caméra. Il lui faut donc représenter autrement, traduire le vrai par une voix différente. Ainsi, l'impossibilité d'avoir un document purement objectif induit la nécessite de scénariser.
C'est en 1968, qu'il mettra à l'épreuve le fruit de ses expériences dans Odette et la Prison[4]. En effet, le documentaire est la résultante d'une enquête, retranscrite, jouée par une actrice.
L'objectivité documentaire passe ainsi par la subjectivité du documentaire. Et Chouchan assume pleinement cette réalité.
Plus tard, le réalisateur se tourna également vers un autre pan de cette fictionnalisation du réel. La fin de sa carrière voit donc l'attrait du réalisateur pour les films pédagogiques, enseignant l'histoire des sciences, comme des connaissances.