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Fritz Sturm

Fritz Sturm

Biographie

Naissance	13 juin 1929 Constance
Décès	14 mars 2015 (à 85 ans) Echandens
Nationalité	suisse
Activités	Historien du droit, professeur d'université, juriste

Autres informations

A travaillé pour	Université Johannes-Gutenberg de Mayence Université de Marbourg Université de Lausanne
Distinction	Officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne

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Fritz Sturm est un juriste allemand né le 13 juin 1929 à Constance et mort le 14 mars 2015 (à 85 ans)^[1].

Il fut l'époux de Gudrun Sturm (née Hoffmann), docteur en droit, sa collaboratrice et coauteur de nombreux travaux.

Fritz Sturm est né à Constance (Allemagne) où il a fait des études classiques au Heinrich-Suso-Gymnasium. Il a ensuite fait des études de sciences de l'Antiquité classique et de droit, dans les universités de Tübingen, de Lausanne, de Genève, de Bologne et de Heidelberg. Il obtient le titre de docteur de l'Université de Lausanne en 1957, avec une thèse intitulée: "Abalienatio. Essai d'explication de la définition des Topiques (Cic., Top. 5, 28)^[2]", rédigée sour la direction de Philippe Meylan.

Sa carrière universitaire commence en tant qu'assistant et chargé d'enseignement à l'Université de Heidelberg, près la chaire de Hubert Niederländer.
Il soutient sa thèse d'habilitation^[3] à l'Université de Munich, sous la direction de Wolfgang Kunkel en 1964.
En 1964, il est appelé à succéder à Philippe Meylan à l'Université de Lausanne, comme titulaire de la chaire de droit romain, au titre de professeur extraordinaire.
De 1966 à 1971, il est professeur ordinaire à l'Université de Mayence, où il enseigne le droit romain, le droit civil et le droit international privé.
De 1971 à 1977, il est professeur ordinaire à l'Université de Marbourg. Attiré par la perspective d'enseigner dans la prestigieuse université de Savigny, il était également avide de collaborer avec les prestigieux instituts d'histoire du droit et de papyrologie^[4].
De 1977 à 1999, année de son éméritat, il est à nouveau professeur à l'Université de Lausanne, où il enseigne le droit allemand, le droit international privé et le droit romain. Pendant cette période presque 6000 étudiants allemands se sont inscrits à Lausanne pour suivre ses cours, séminaires et travaux pratiques.
Les domaines de recherche de Fritz Sturm sont le droit romain (en particulier le droit des biens et des obligations), le droit international privé (tant du point de vue historique que contemporain) et le droit privé (en particulier le droit de la famille, le droit des successions, le droit de la nationalité...).
Dans les domaines du droit romain, Fritz Sturm a dirigé deux thèses de doctorat:

• Roger Vigneron, Offerre aut deponere. De l'origine de la procédure des offres réelles suivies de consignation. Thèse Faculté de Droit de Liège 1979, 240 p.
• Jean-François Gerkens, Aeque perituris... Une approche de la causalité dépassante en droit romain classique. Collection scientifique de la Faculté de Droit de Liège. Liège 1997, 377p.

Les travaux de Fritz Sturm ont notamment débouché sur deux évolutions importantes du droit international privé: D'une part, sa proposition d'adopter la loi d'autonomie comme facteur de rattachement dans le droit de la famille a été adoptée par le droit européen (Rome III). Et d'autre part, son opiniâtreté a permis que les femmes allemandes et suisses mariées avec des étrangers puissent transmettre leur nationalité à leurs enfants.

Fritz Sturm est l'auteur de plus de 650 publications scientifiques.

• Abalienatio. Essai d'explication de la définition des Topiques (Cic., Top. 5, 28), Milano, Giuffrè, 1957, 230p.,
• Rechtsgeschäft und verfassungswidriges Gesetz, Schriftenreihe der wissenschaftlichen Gesellschaft für Personenstandswesen und verwandte Gebiete, Band 3, Frankfurt/Main 1962, 85p.,
• Das römische Recht in der Sicht von Gottfried Wilhelm Leibniz, Recht und Staat, Heft 348/349, Tübingen 1968, 44p.,
• Stipulatio Aquiliana. Textgestalt und Tragweite der aquilianischen Ausgleichsquittung im klassischen römischen Recht, Münchener Beiträge zur Papyrusforschung und antiken Rechtsgeschichte, Heft 59, München, C.H.Beck, 1972, 399p.
• Die Rezeption des französischen Personenstandsrechts in Deutschland, Österreich und der Schweiz - Ein Markstein auf dem Weg zu Gleichheit, Glaubens- und Gewissensfreiheit, Universität des Saarlandes, Vorträge, Reden und Berichte aus dem Europa-Institut, Nr.171, Saarbrücken 1989, 34p. (= Zeitschrift für Zivilstandswesen 59 (1991), p. 209-220).
• Die rechtsgeschichtliche Exegese (avec Hans Schlosser et Hermann Weber), Schriftenreihe der Juristischen Schulung, Heft 10, München, C.H.Beck, 1972, X+174p. 2^e Ã©dition, München, C.H.Beck, 1993, XV+166p.
• Römisches Recht (avec Hans-Peter Benöhr, Heinrich Honsell, Gudrun Sturm, Hans Wieling), Wahlfachexaminatorium WEX 12, Heidelberg/Karlsruhe, 1977, 122p.
• Das deutsche Staatsangehörigkeitsrecht. Grundriss und Quellen, Frankfurt am Main, Verlag für Standesamtswesen, 2001, 440p. (Avec Gudrun Sturm).
• Theodor Mommsen. Gedanken zum Leben und Werk des großen deutschen Rechtshistoriker (= Schriftenreihe des Rechtshistorischen Museums Karlsruhe  11), Karlsruhe, Verlag der Gesellschaft für Kulturhistorische Dokumentation e.V., 2006, 78p.
• 200 Jahre Badisches Landrecht (= Schriftenreihe des Rechtshistorischen Museums Karlsruhe 23), Karlsruhe, Verlag der Gesellschaft für Kulturhistorische Dokumentation e. V., 2011, 70p.
• Internationales Privatrecht - Einleitung zum IPR (J. v. Staudingers Kommentar zum Bürgerlichen Gesetzbuch mit Einführungsgesetz und Nebengesetzen. Einführungsgesetz zum Bürgerlichen Gesetzbuch (IPR), Berlin, Sellier/De Gruyter, Neubearbeitung 2012, XI + 407p. (avec Gudrun Sturm).
• Das Preußische Allgemeine Landrecht. Geist und Ausstrahlung einer großen Kodifikation (= Schriftenreihe des Rechtshistorischen Museums Karlsruhe 30), Karlsruhe, Verlag der Gesellschaft für Kulturhistorische Dokumentation e.V., 2014, 109p.

• 1958: Prix Bippert, Lausanne (pour sa thèse de doctorat "Abalienatio").
• 1975: Médaille de l'Université de Liège.
• 1979: Docteur honoris causa de l'Université de Liège.
• 1989: À l'occasion de ses 60^e, 65^e et 80^e anniversaire la fédération des officiers d'état civil fédéraux (Bundesverband der Deutschen Standesbeamten) a dédié à Sturm un ou deux numéros de sa revue: Das Standesamt^[6].
• 1991: Élu membre de l'Académie des sciences de Milan (Istituto Lombardo).
• 1993: Élu membre de l'Académie des privatistes européens à Pavie.
• 1994: Croix d'officier de l'ordre du Mérite de la République fédérale d'Allemagne (Bundesverdienstkreuz 1. Klasse).
• 1994: Ehrennadel in Gold des Bundesverbandes der Deutschen Standesbeamten.
• 1999: Lors de son éméritat, Fritz Sturm s'est vu remettre deux volumes de "Mélanges" en son honneur, contenant 113 contributions rédigée en cinq langues et portant sur les cinq domaines dans lesquels il s'est distingué par ses contributions scientifiques: Le droit romain, l'histoire du droit, le droit privé, le droit comparé et le droit internationale privé.

• Fritz Sturm, Quarante ans d'enseignement: Frustrations et satisfactions, succès et échecs, in: Hj. Peter (ed.), 300 ans d'enseignement du droit à Lausanne, Schulthess, Lausanne 2010, p. 313-335.
• Jean-François Gerkens, Roger Vigneron et alii (dir.), Mélanges Fritz Sturm, Éditions Juridiques de l'Université de Liège, Liège 1999.
• Dictionnaire des professeurs de l'Université de Lausanne, Lausanne 2000, p. 1225-1226.
• Iole Fargnoli, Fritz Sturm, in INDEX Quaderni Camerti di Studi Romanistici. International Survey of Roman Law 53 (2015), p. 711-714.
• Jean-François Gerkens, In memoriam Fritz Sturm (1929-2015), in Rev. hist. droit fr. et étr. 93 (2015), p. 573-575.
• Jean-François Gerkens, Fritz Sturm (1929-2015), in IVRA LXIV (2016), p. 482-484.
• Andreas Wacke, In memoriam Fritz Sturm  (13.6.1929–14.3.2015), in ZRG RA 133 (2016), p. 650-655.
• Université de Lausanne, (Unisciences).
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