François Robert Paul[1] Cluzet est né rue des Martyrs dans le 9e arrondissement de Paris et a grandi dans le 7e arrondissement de Paris. Son père Robert Cluzet tient un commerce de journaux puis dirige un laboratoire pharmaceutique, sa mère Janine Allain tient également ce commerce avant de se séparer de son mari alors que François a huit ans[1]. Il a un frère aîné[2]. Il fait ses études secondaires au collège Stanislas[1].
Il se passionne pour la comédie ; c'est en voyant Jacques Brel dans L'Homme de la Mancha qu'il découvre sa vocation : « J’étais en manque d’amour et d’affection (…) Le déclic s’est produit à onze ans, quand j’ai vu Brel pleurer dans L’Homme de la Mancha et être applaudi à tout rompre. J’ai vu que, contrairement à ce qui se passait chez moi, on pouvait être ému et plaire »[3]. Il entre à dix-sept ans au Cours Simon et suit des leçons chez Jean Périmony, puis Jean-Laurent Cochet qui ont notamment révélé Gérard Depardieu et Fabrice Luchini[4],[5].
Débuts d'acteur et révélation critique (années 1980)
Diversification dans le cinéma d'auteur (années 1990)
Durant cette décennie, il poursuit sa collaboration avec le metteur en scène Claude Chabrol pour un rôle de mari torturé par la jalousie dans L'Enfer (1994).
2006 l'impose enfin comme acteur grand public : il surprend par son rôle de champion de F1 sur le retour, touchant et naïf, transi d'amour pour Isabelle Carré dans Quatre étoiles. Surtout, son interprétation d'Alexandre Beck dans le film à suspense Ne le dis à personne, seconde réalisation de l'acteur Guillaume Canet, le remet sur le devant de la scène. Sa performance d'homme traqué lui vaut le César du meilleur acteur2007.
Il confirme en 2011 avec Mon père est femme de ménage, film autobiographique de la romancière Saphia Azzeddine ; puis s'essaie à l'univers du scénariste/réalisateur Emmanuel Mouret. Surtout, il est à l'affiche de la comédie Intouchables, long-métrage réalisé par le duo Olivier Nakache et Éric Toledano, où il incarne un homme handicapé moteur, Philippe Pozzo di Borgo, aux côtés d'Omar Sy (qui connaît déjà très bien Toledano et Nakache). Ce rôle lui donne, dit-il, l'occasion d'aller plus loin dans son métier[9] ; afin de mieux comprendre la situation de ce personnage, et s'assurer que le duo Cluzet/Sy s'entende bien, les réalisateurs et les deux acteurs principaux partent plusieurs jours auprès de Pozzo di Borgo à Essaouira[10].
François Cluzet a quatre enfants. Au début des années 1980, il épouse la scénariste puis productrice Chantal Perrin[14] avec qui il a une fille, Blanche, née en 1984.
Plusieurs années plus tard il est le compagnon de Marie Trintignant avec qui il a un fils, Paul, né en 1993[1]. Il vit ensuite durant treize ans avec Valérie Bonneton, avec qui il a deux enfants, Joseph (2001) et Marguerite (2006). C'est lors de la promotion du film de Guillaume Canet, Les Petits Mouchoirs, qu'il précise s'être séparé de Valérie Bonneton[15].
Début , l'acteur est questionné sur sa filmographie et en particulier sur "Janis et John" le film de Samuel Benchetrit qu'il avait tournée au côté de Marie Trintignant, son ex-compagne et mère de son fils Paul âgé de 24 ans et il répond : "J'ai adoré ça car c'était un film de dingue. Evidemment c'est le souvenir avec Marie puisqu'elle est morte juste après, assassinée par cet enculé de Cantat", à qui il ne pardonne pas le meurtre de Marie Trintignant. En juin 2015, François Cluzet avait déjà fermement affirmé dans l'émission Thé ou Café qu'il ne pardonnerait jamais[17],[18]. Il confie que ce meurtre, une « tragédie » selon lui, l'a incité à s'investir en faveur d'associations venant en aide aux femmes battues[17].
Enseignement
À la rentrée 2023, invité à l'émission C ce soir, il tient vigoureusement la contradiction face au chroniqueur Arthur Chevallier, prenant la défense de la profession d'enseignant, lorsqu'il est questionné sur Un métier sérieux, nouveau film dans lequel il joue le rôle principal, consacré à « la vocation et l’esprit de groupe » et décrivant le « plaisir de transmettre »[19] dans les lycées et collèges.
Dans l'émission "13h15 le dimanche" du 8 novembre 2009 sur France 2, François Cluzet a spontanément évoqué l'incarcération en Israël depuis quatre ans du jeune avocat Salah Hamouri[22], citoyen français et gendre de l'ex-député communiste du Val-de-MarneJean-Claude Lefort, en déplorant un « délit d'opinion »[23],[24], après s'être opposé aux colonisations. Saisi d'une plainte du "Bureau national de vigilance contre l'antisémitisme", qui considére comme "fausse et mensongère" cette déclaration car selon lui Salah Hamouri est soupçonné de terrorisme[25], le CSA a estimé que la chaine n'a pas manqué à ses obligations en matière de déontologie et de maîtrise de l'antenne[26]. Salah Hamouri a salué François Cluzet pour « un choix d'autant plus admirable qu'il a subi par la suite beaucoup de pressions diverses »[27]. Le tribunal administratif de Nancy a invalidé 16 mars 2023 un arrêté préfectoral interdisant, par crainte de troubles à l'ordre public, une conférence sur la Palestine, au cours de laquelle Salah Hamouri, employé d’une ONG de défense des prisonniers palestiniens, devait intervenir[28].
Polémiques
Invitation au château de Versailles
L’Obs et L'Express publient, jeudi 9 , une vidéo de 8 minutes qui avait été déposée anonymement sur Youtube concernant le dîner fastueux organisé par Carlos Ghosn au château de Versailles[29] cinq ans plus tôt le 9 mars 2014 pour fêter l'anniversaire de Renault. Les deux journaux précisent que « les enquêteurs » ont mis la main dessus récemment et pu la visionner. La vidéo montre qu'il faisait partie, en , des 200 invités à cette soirée, sur laquelle la justice enquête car Carlos Ghosn l'avait organisée le jour de ses 60 ans avec de l'argent de Renault. La presse ne liste pas les invités mais mentionne la diversité de leurs professions (politique, entreprises, cinéma, littérature, cuisine) en citant également, à titre d'exemples, Jeff Bezos, patron d’Amazon, le cuisinier Alain Ducasse, l’épouse de l’ancien premier ministre britannique Cherie Blair, ou encore l’écrivain franco-libanais Amin Maalouf, sans les questionner sur les motifs de leur présence.
Mesures anti-Covid
En , interrogé par Stéphane Carpentier dans RTL Soir sur le couvre-feu et les nouvelles mesures restrictives contre la pandémie de Covid-19, il dénonce en Fabrice Luchini et Jean-Marie Bigard, qui venaient de faire de longues déclarations sur le sujet sans avoir de compétences sanitaires, « des affairistes de la mégalomanie », tout en rappelant qu'il a tout de même beaucoup d'admiration pour Fabrice Luchini[30]. Il ironise en proposant de les nommer au gouvernement compte tenu de leurs avis catégoriques sur le sujet.
↑« Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
↑« François Cluzet, Guillaume Gallienne: de nombreuses personnalités du monde de la culture réunies à l'Élysée pour l'investiture d'Emmanuel Macron », bfmtv.com, (lire en ligne, consulté le )