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François Ascher, né le à Metz et mort le à Paris 5e[1],[2],[3], est un urbaniste et sociologuefrançais diplômé en sciences économiques, docteur en études urbaines et en sciences humaines. Spécialisé dans l'étude des phénomènes métropolitains et de la planification urbaine, il a notamment exploré les concepts de « métapole » et d'« hypermodernité ».
Biographie
Économiste de formation initiale, il analyse le système de la production de l’habitat et développe une critique des problématiques de l’économie urbaine avant de s’orienter, à la fin des années 1970, vers la sociologie des loisirs et du tourisme.
Il fut membre du Parti communiste français de 1965 à 1977. Durant cette période, il prit part au courant structuraliste de la sociologie urbaine portée par les courants marxistes, aux côtés de militants du PCF ainsi que d'esprits plus hétérodoxes comme le sociologue Manuel Castells[4].
En 1981, il est nommé directeur de l’Institut d’urbanisme de l’Académie de Paris (IFU) qu’il réforme et qu’il dirige jusqu’en 1986. Ses activités se réorientent alors vers la question de l’évolution de la planification urbaine, puis autour d’une réflexion sur la prospective des villes. Parallèlement à ses activités universitaires, il s’implique dans la programmation de la recherche urbaine, au ministère de l'équipement (au Plan Urbanisme Construction Architecture ; 1986-1999), à la DATAR (1990-1993), au ministère de la recherche (il préside de 2000 à 2003 le conseil scientifique de l'« action concertée incitative Ville »).
Il a été également conseiller scientifique du Centre d’expérimentation du BTP (1975-1985), secrétaire exécutif de Europan (1987-1991), président de la Conférence interministérielle nationale permanente de l’enseignement de l’urbanisme (1993-1997), chargé de mission au Conseil Général des Ponts et Chaussées (2000- 2003).
François Ascher est à l'origine de la théorie de l'hypermodernité dans laquelle il met en relation l'individu contemporain et sa condition métropolitaine et s'interroge sur la coexistence des individualités et des urbanités multiples. Il associe à cette théorie le concept de métapoles, ces espaces urbains compacts, distendus et discontinus qui s'étendent toujours plus et sont indissociables de la condition métropolitaine des individus[6]. Dans un dialogue avec l'économie, la sociologie et l'urbanisme, il envisage les conséquences de l'hypermodernité sur les styles de vie et les pratiques quotidiennes, que ce soient sur les usages de la ville, sur l'alimentation ou encore les choix politiques[7].
François Ascher est lauréat du Grand Prix de l'urbanisme 2009, distinction remise par le Ministre de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire, Jean-Louis Borloo, le [8]. François Ascher est le premier universitaire à recevoir cette distinction.
Quand les transports publics deviennent l'affaire de la cité ; Parlons-en avec la RATP, Éditions de l'Aube, 1999 (en collaboration)
La Société hypermoderne ; ces événements nous dépassent, feignons d'en être les organisateurs, Éditions de l'Aube, 2001 (2005 nouv. éd)
Les Nouveaux Principes de l'urbanisme. La fin des villes n'est pas à l'ordre du jour, Éditions de l'Aube, 2001 (poche 2004 et 2008) (ISBN978-2815900966)
Modernité : la nouvelle carte du temps, Éditions de l'Aube/Datar, 2003 (codirection Francis Godard)
Les Sens du mouvement. Modernité et mobilités, éditions Belin, 2005 (codirection S. Allemand et J. Lévy)
Le Mangeur hypermoderne. Une figure de l’individu éclectique, éditions Odile Jacob, 2005 (ISBN978-2738116024)