Franco Ferrara étudie au conservatoire Bellini de Palerme puis au conservatoire Giovanni Battista Martini de Bologne, où il obtient ses diplômes de piano, d'orgue, de violon et de composition. Il entre comme premier violon dans l'Orchestre du Maggio Musicale Fiorentino où il joue de 1933 à 1940, alternant avec des tournées où il passe du violon au piano. Il fait ses débuts de chef en 1938, à Florence et est vite considéré un maître de la baguette[1]. Celibidache le considère comme le plus grand chef qu'il ait entendu[2].
Souffrant d'un problème de circulation du sang qui provoque des évanouissements à partir de 1945, Franco Ferrara doit abandonner la direction d'orchestre en public en 1948. Même les prises en studio devenant impossible pour lui, il se consacre à l'enseignement de la direction d'orchestre[1]. Il donne des cours à Pérouse dès 1958, à l'Académie Sainte Cécile à Rome et à l'Académie Chigiana de Sienne plusieurs années de suite (1966–1967, de 1969 à 1976, puis de 1978 jusqu'à son décès). Hors d'Italie, il enseigne à Hilversum en 1959[1], au Conservatoire de Paris (1983), à Lugano, au festival Tibor Varga de Sion. Il est également invité au Japon en 1976 par Seiji Ozawa et à l'Institut Curtis à Philadelphie, à la Juilliard School, aux États-Unis. Il est également membre de plusieurs jurys de concours de direction.
En tant que compositeur, il laisse plusieurs œuvres pour l'orchestre : Sinfonia italiana, Burlesca, Fantasia tragica, Notte di tempesta ; et de la musique de chambre : Sonate pour violoncelle et piano, et Burlesca pour violon et piano.
Pour le cinéma, il dirige régulièrement de l'après guerre à 1965, des partitions, notamment de Nino Rota, dans des films de Vittorio De Sica, Federico Fellini, Luigi Zampa et Visconti. Peu de temps avant sa mort, il reçoit, à Venise, le prix international « Une vie pour la musique ».
Alain Pâris, Dictionnaire des interprètes et de l'interprétation musicale, Paris, Laffont, coll. « Bouquins », , 4e éd., 1278 p. (ISBN2221080645, OCLC901287624), p. 274
↑Stéphane Friédérich, « interview de Stephen Wright à propos de la collection « Great Conductors of the Century » chez EMI », Classica, no 49, , p. 26 (ISSN1287-4329).