Ses parents enseignants écolos, Yves et Éliane Cammas[4] faisant construire sur un terrain proche une maison qui reste longtemps en chantier, Franck Cammas vit dans un mobil home au pied de la montagne Sainte-Victoire de l'âge de 10 à 18 ans[5].
Il découvre sa passion pour la mer par la lecture de livres sur le sujet, notamment Le Tour du monde de Pen Duick VI d'Éric Tabarly. À 10 ans, il commence des stages d'Optimist à Marseille puis se lance dans des régates[6].
Il fait « math sup », « math spé » et le conservatoire de piano, puis décide finalement de naviguer après avoir réussi le concours d'entrée de l’École Nationale Supérieure de la Marine marchande (ENSM)[7]. En 1997, à 24 ans, il remporte la Solitaire du Figaro[8] et barre un an plus tard son premier trimaran baptisé du nom de son sponsor Groupama[9], avec lequel il remporte la Transat Jacques-Vabre à deux reprises : en 2001 et en 2003.
Son deuxième trimaran, baptisé Groupama 2 est mis à l'eau le 21 janvier 2004[10].
C'est un 60 pieds ORMA, avec lequel il remporte le championnat en 2007.
Il termine à la 5e place de la route du Rhum 2006 avec Groupama 2, en 8 jours, 17 heures, 55 minutes et 17 secondes.
Groupama 3 est un maxi-trimaran de 31,50 m, mis à l'eau en 2006 et destiné à un programme de records.
Il bat le record du monde du tour en équipage du trophée Jules-Verne d'un peu plus de deux jours, en 48 jours, 7 heures, 44 minutes et 52 secondes[11], en coupant la ligne d’arrivée le samedi 20 mars 2010, après deux tentatives infructueuses en 2008 (chavirage au large de la Nouvelle-Zélande) et 2009 (bris de flotteur bâbord après 11 jours de course).
En 2010, il entre comme conseiller auprès d'Oracle pour la Coupe de l'America. Fin de la même année, il remporte la Route du Rhum avec Groupama 3 modifié pour la course en solitaire (mât moins haut, possibilité d'actionner certains winches en pédalant…) en 9 jours, 3 heures et 14 minutes.
Il remporte l'édition 2011 du Spi Ouest-France à bord du M34 Groupama[12].
Franck Cammas remporte la Volvo Ocean Race 2011-2012 à bord du VOR 70Groupama 4. Il gagne la quatrième[13] et la huitième étape, ainsi que trois régates in-port (Itajai, Lisbone et Lorient).
À bord du M34 Groupama 34, Cammas termine second de l'édition 2013 du Spi Ouest-France mais remporte, la même année le Tour de France à la voile à bord du M34 Groupama 34 ainsi que la petite coupe de l'América (ICCC) qui s'est déroulée du 22 au 28 septembre 2013 sur le catamaran Class C Groupama C avec Louis Viat comme coéquipier.
Le , Cammas avec un coéquipier amateur, Johannes Wiebel, réussit pour la première fois, à doubler le cap Horn sur un catamaran de sport à foils de 20 pieds, un Nacra F20 Carbon FCS, dans le cadre d’une Julbo Sail Session[14].
Lors d'un entraînement en vue de la Coupe de l'America 2017, le lundi 30 novembre 2015 au large de Quiberon, Franck Cammas est sérieusement blessé à la jambe droite (double fracture tibia péroné)[15]. Cet accident l’empêchera de se présenter aux sélections pour les Jeux olympiques de 2016 mais l’objectif de sa participation à la Coupe de l’America en 2017 n’est pas remise en question[16].
victoire avec Charles Caudrelier (et Yann Riou, mediaman ; et Marcel Van Triest, routeur à terre) ont remporté la première édition de la Brest Atlantiques.
2018
1er GC32 tour
2017
6 eme 35ème America's Cup Bermudes
2016
1 er GC 32 Tour
2013
1er Formule 18 St Barth Cata Cup (avec Mathieu Vandamme)
1er du Championnat du monde de Class C (petite Coupe de l'America) (sur Groupama C, avec Louis Viat)
Le 10 décembre 2012, il est élu marin de l'année à la suite de sa victoire sur la Volvo Ocean Race[27].
Le 9 décembre 2013, il est élu à nouveau marin de l'année à la suite de sa victoire sur le Tour de France et lors de la Petite Coupe de l'America.
Le 16 juin 2015, un portrait de lui composé de milliers de photos d'anonymes est dévoilé à la Cité de la Voile Eric Tabarly à Lorient, pour commémorer sa carrière.
↑Sa mère,née en 1942, est professeur de sciences naturelles, son père, né en 1944, ancien chaudronnier à l'usine, prépare les élèves au CAP et au BEP de construction métallique.
↑Franck Cammas, J'ai mis les voiles pour gagner, City Edition, , p. 7.
↑Franck Cammas, J'ai mis les voiles pour gagner, City Edition, , p. 51.
Dominic Bourgeois et Luc Le Vaillant (préf. Yann Queffélec, photogr. Yvan Zedda), Le Monde en 48 jours... : Ou l'extraordinaire aventure de Franck Cammas, Rennes, Éditions Mer & Découverte, , 176 p. (ISBN978-2-9534078-3-9)
Franck Cammas et Patrice Gabard, J'ai mis les voiles pour gagner, Saint-Victor-d'Épine, City Éditions, , 240 p. (ISBN978-2-8246-0512-8)