Fils de Victor Vian, professeur, et d’Augusta Graille, Francis Lucien Henri Vian a épousé en 1947 Suzanne Stapfer, dont il a eu deux filles et deux garçons.
Après la soutenance de ses thèses à la faculté des lettres de Paris en 1949[2] et l'obtention du grade de docteur ès lettres, il est nommé professeur de langue et littérature grecques à la faculté des lettres de Clermont-Ferrand (1952), dont il devient doyen de 1962 à 1968. En tant que doyen, il a eu la responsabilité de l'installation de la faculté dans ses nouveaux locaux du boulevard Gergovia. En 1968, il est nommé à la faculté des lettres et sciences humaines de Nanterre, noyau de la future Université Paris X-Nanterre, où il effectue la suite de sa carrière.
Il fut, en 1967, l'un des fondateurs de l'Association des professeurs de langues anciennes de l'enseignement supérieur (APLAES), dont il a été le premier président de 1967 à 1970[3].
Ses collègues, disciples et amis lui ont offert un volume de Mélanges en 2003 : Des Géants à Dionysos. Mélanges de mythologie et de poésie grecques offerts à Francis Vian, édités par D. Accorinti et P. Chuvin (coll. « Hellenica » 10), Alessandria, Edizioni dell’Orso, 2003, XL-640 p.
Apports scientifiques
Toujours centrés sur la poésie épique posthomérique et sur la mythologie grecque, ses travaux n'en ont pas moins touché à des aspects variés des études grecques : études de mythes (les Géants, Cadmos), études philologiques et tradition manuscrite (Quintus de Smyrne, Argonautiques orphiques), recherches iconographiques et étude des monuments figurés (Gigantomachies), réception chez les humanistes de la Renaissance française et italienne.
Recherches sur les Posthomerica de Quintus de Smyrne (coll. « Études et commentaires », 30), Paris, Klincksieck, 1963, 271 p.
Les origines de Thèbes. Cadmos et les Spartes (coll. « Études et commentaires », 48), Paris, Klincksieck, 1963, 259 p.
Une bibliographie exhaustive de ses travaux déjà parus (ouvrages, articles et communications, comptes rendus) figure en tête du volume de Mélanges cité plus haut.
↑C. Scott Littleton, The New Comparative Mythology. An Anthropological Assessment of the Theories of Georges Dumézil, Berkeley & Los Angeles, University of California Press, 1966, pp. 168-170.
↑« La triade des rois d'Orchomène : Étéoclès, Phlégyas, Minyas », in Hommages à Georges Dumézil (coll. Latomus, 45), Bruxelles, 1960, pp. 215-224.
↑« Le mythe de Typhée et le problème de ses origines orientales », in Éléments orientaux dans la religion grecque grecque ancienne (Colloque des Strasbourg, 22-24 mai 1958), 1960, pp. 17-37.