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François Dominique de Reynaud, comte de Montlosier, né le 16 avril 1755 à Clermont-Ferrand[2] où il est mort le 9 décembre 1838, est un homme politique français.
Ses colères contre les hommes de son propre camp le rendent inclassable et cachent une pensée profonde et innovatrice qui a posé les fondements d'une droite moderne dépassant le cadre strict de la Contre-Révolution[3].
Issu d'une famille de hobereaux auvergnats, ancien élève du collège des Jésuites clermontois, il se distingue peu avant la Révolution par une Étude sur les volcans d'Auvergne parue en 1789.
Fasciné par le Premier Consul Bonaparte[3], il rentre en France en mars 1801[6]. Montlosier est sollicité par Bonaparte pour écrire cette fois dans Le Bulletin de Paris des articles anglophobes. Il rédige également un pamphlet anti-britannique intitulé Le peuple anglais bouffi d'orgueil, de bière et de thé, jugé au tribunal de la raison[7]. Fonctionnaire au ministère des Affaires étrangères, puis chargé de faire des rapports sur l'état de l'opinion publique pour le compte de Fouché, avec lequel il était en rapports étroits depuis son exil, Fouché l'aidant alors financièrement en échange de renseignements sur les Émigrés. Montlosier, à la demande du Premier Consul, entreprend une œuvre destinée à fournir des arguments historiques à la réconciliation nationale et à la fusion des élites[8] mais l'Empereur en interdira la publication.
« À la différence de Boulainvilliers pour qui la conquête franque a été à l’origine de la noblesse, de la monarchie et de « l’État François dans lequel nous vivons », Montlosier n’attache pas à l’invasion germanique de telles conséquences et s’intéresse finalement peu aux conditions initiales de formation de la monarchie et de la noblesse. En fait, il substitue à une violence guerrière fondatrice le processus lent et complexe d’émergence d’un « gouvernement féodal » qui rend pérennes différentes hiérarchies qui s’enracinent elles-mêmes dans une multitude de dominations antérieures reconnues. »
Claude Nicolet a critiqué ce type d'analyse fondé sur réduction des écrits de Boulainvilliers à un schéma qu'il n'a jamais développé.
En 1826 il publie Mémoire à consulter sur un système religieux et politique, tendant à renverser la religion, la société et le trône, un ouvrage décrivant une théorie du complot jésuite[9].
Montlosier pose huit invariants aux origines d'une droite parlementaire et intransigeante à la fois[3].
Montlosier propose une théorie politique à partir des rapports entre pouvoir et noblesse et des causes de la Révolutions[11].
« L'Auvergne vient de perdre une de ses gloires. »
« Vous allez conduire les restes mortels de notre plus grand concitoyen jusqu'aux portes de la ville où il est né, où il est mort ; vous allez, à la sortie de ces murs, lui dire un dernier et solennel adieu, à lui qui fut toujours bienfaisant et bon ; à lui, dont la main savante sonda les mystères de nos volcans et les mystères de la vie humaine ; à lui, dont la main infatigable fertilisa le sable de nos montagnes [...] »
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