Pendant l'Occupation, son père hébergea le prêtre Pierre Chaillet. François Bédarida participa activement à la Résistance en s'engageant au sein du mouvement Témoignage chrétien, où il rencontra sa future épouse, Renée Bédarida.
Carrière universitaire
Entré à l'École normale supérieure en 1946 et agrégé d'histoire en 1949, après une courte expérience dans l'enseignement secondaire au lycée Thiers de Marseille[3], François Bédarida partit pour Londres, où il fut d'abord chercheur à l'Institut français du Royaume-Uni (1950-1956).
De retour en France, il devint attaché de recherche au CNRS (1956-1959). Il devint ensuite assistant à la Sorbonne pendant cinq ans, avant d'être nommé directeur de la Maison française d'Oxford en 1966.
Puis, à partir des années 1970, il entreprit de revisiter l’histoire du régime de Vichy et de sa « philosophie politique foncièrement antidémocratique », contribuant ainsi, à côté de l’historien américain Robert Paxton et de quelques autres, à faire apparaître ce que fut l’action propre du régime de Pétain, sa nature et son idéologie. Pendant près de trente ans, Vichy avait été incorrectement représenté comme un simple agent auxiliaire de l'Allemagne nazie. Il énonce notamment les deux responsabilités de l'historien quant à l'étude de cette période, c'est-à-dire d'une part perpétuer l'histoire de la Résistance, et d'autre part rétablir la vérité pour éviter de créer des mythes (responsabilité scientifique).
Ses études sur cette période de l'histoire de France l'ont entraîné à mettre en avant la responsabilité sociale et scientifique de l'historien.
Publications
La Grande-Bretagne - L'Angleterre triomphante (1832-1914), Hatier, coll. « Histoire Contemporaine », Paris, 1974, 224 p.
Les papiers personnels de François Bédarida sont conservés aux Archives nationales, site de Pierrefitte-sur-Seine, sous la cote 673AP : inventaire du fonds.