Calembouriste prolixe, Mareschal de Bièvre brilla brièvement à la Cour et dans les salons de la fin du XVIIIe siècle. Encouragé par le succès, il publia plusieurs ouvrages centrés sur ce type de jeu de mots[2] et en particulier quelques pièces de théâtre.
Il fut haï des philosophes, pour lesquels une phrase comme : « Une secrète horreur me glace au chocolat » déniait tout sérieux à la langue de la raison. L’auteur de la Lettre à la comtesse Tation, des Réflexions utiles de l’abbé Quille, des Bièvriana, ou encore des Amours de l’ange Lure, n'en a pas moins rédigé l'article « KALEMBOUR, ou CALEMBOUR » du Supplément à l’Encyclopédie (t. III, 1777), à la demande de d'Alembert[réf. souhaitée].
Il émigra dès le début de la Révolution. Il tombe malade peu après et meurt en Bavière à 42 ans seulement.
Calembours, et autres jeux sur les mots d'esprit[3], Payot et Rivages, 2000 ; et rééd.
Recueil de textes - Contient l'article « Kalembour » du Supplément à l'Encyclopédie de 1777.
Voir aussi
Bibliographie
Antoine de Baecque, « Un chevalier du bel esprit », préface de : Marquis de Briève, Calembours et autres jeux sur les mots d’esprit, Paris, Payot, 2000 ; et rééd. Recueil de textes du marquis.
A. D.[4], Biévriana ou Jeux des mots de M. de Bievre, Paris, Maradan, 8 (i. e. 1800), 1814 (3e éd.).
Gabriel de Mareschal de Bièvre, Le Marquis de Bièvre, sa vie, ses calembours, ses comédies, 1747-1789, Paris, Plon-Nourrit, 1910
Melançon, Benoît, « Oralité, brièveté, spontanéité et marginalité : le cas du marquis de Bièvre », dans les Marges des Lumières françaises (1750-1789). Actes du colloque organisé par le groupe de recherches Histoire des représentations (EA 2115). 6- (Université de Tours), sous la direction de Didier Masseau, Genève, Droz, coll. «Bibliothèque des Lumières», LXIV, 2004, p. 215-224.