François-Émile de Lansac est issu d’une famille originaire du Béarn, fils d’Arnaud de Lansac et de Charlotte Émilie Coutures. Il est né à Tulle où son père, inspecteur général du trésor public, se trouvait au cours d’une inspection. Élève du peintre Jean-Charles Langlois, grand admirateur de Théodore Géricault, François-Émile de Lansac passa plusieurs années au haras de Tarbes, étudiant les chevaux. De retour à Paris, il collabora avec Ary Scheffer, devint son élève et contribua ses talents à maints tableaux de Scheffer. À sa sortie de l’atelier de Scheffer, Lansac se spécialisa en portraits, scènes militaires et sujets historiques. Il participa régulièrement au Salon des artistes français de 1827 jusqu’à 1878, obtenant une médaille de troisième classe en 1836 et une deuxième classe en 1838. Il fut bientôt classé hors concours. Parmi ses amis intimes on compte les artistes contemporains: Ary Scheffer, Henry Scheffer, Alexandre-Gabriel Decamps, Thomas Couture, Constant Troyon et Alfred de Dreux.
À Paris, la résidence de Lansac se trouvait au 37, avenue Montaigne dans le 8e arrondissement, hébergeant le bureau des visas de l'Ambassade du Canada jusqu'au mois de mai 2018.
Ses œuvres les plus citées sont : Épisode du siège de Missolonghi (1827), Portrait équestre d'Olivier de Clisson, connétable de France (1847), Portrait équestre du maréchal de la Palisse (1835), Portrait équestre de Mgr le duc d'Orléans (1844), Portrait équestre du prince Louis-Napoléon, président de la République (1850). Le Portrait équestre de Mgr le duc d'Orléans exposé au Salon de 1844 se trouve au musée de Versailles. Le musée de l'Armée (Paris) aux Invalides conserve son Trompette du 5e hussards sonnant le ralliement de 1837. Le musée des beaux-arts de Bordeaux possède de lui deux études de chevaux: étude de cheval bai et étude de cheval blanc. Au musée national du château de Compiègne se trouve une œuvre intitulée: deux chiens sur une borne rouge. Le Musée national des Arts et Traditions populaires, Paris conserve de lui le tableau une forge acheté par l'État au salon des artistes français de 1831. Le musée national des châteaux de Versailles et de Trianon conserve le Portrait équestre du maréchal de la Palisse de 1835.
Échos du Salon des Artistes
« M. Émile de Lansac n’a donné cette année que deux sujets bedouins et deux portraits[1]. Mais hâtons nous de dire qu’ils sont placés au milieu des œuvres les plus distinguées. On retrouve dans ses tableaux de chevalet toutes les qualités qui ont placé M. de Lansac parmi nos meilleurs artistes, la composition est toujours habilement étudiée, le coloris est chaud et le dessin habile et vigoureux. Quant aux portraits, M. de Lansac a su se tirer fort adroitement des difficultés que présentait un personnage sur qui les crayons de la caricature s'étaient si souvent exercés[2]. »
Élisabeth Hardouin, Fugier et Françoise Dupuis-Testenoire, Le Peintre et l'animal en France au XIXe siècle Éditions de l'Amateur, 2001 (ISBN2859173269)
La Grèce en révolte, Delacroix et les peintres français 1815-1848, Éditions de la Réunion des musées nationaux, Paris, 1996 (ISBN2-7118-3395-X)