Fra Mauro (Frère Maur), né vers 1385 à Venise et mort en 1459 dans la même ville, est un moine italien qui fut le plus célèbre cosmographe de son temps. Il est connu pour la carte de Fra Mauro.
Le roi Alphonse V de Portugal commanda une copie de la carte. Cette copie, envoyée à Lisbonne en avril 1459, a disparu[1]. Une lettre du législateur de Venise accompagnait la carte. Elle s'adressait au prince Henri le Navigateur, l'oncle d'Alphonse V. Elle encourageait le prince à continuer de financer les voyages d'exploration.
Fra Mauro mourut l'année suivante pendant qu'il faisait une copie de la carte pour la république de Venise, et la copie fut terminée par Andrea Bianco. L'existence de cette copie, exposée dans le palais Medici-Riccardi à Florence, est attestée jusqu'en 1494, date à laquelle on perd sa trace.
Il cartographia la totalité de l'Ancien monde, avec une précision surprenante, incluant des commentaires écrits qui reflétaient la connaissancegéographique de son époque.
Cette mappemonde s'inscrit dans un carré de 223 centimètres de côté,à l'intérieur duquel se trouve un cercle de 196 centimètres de diamètre. Elle se compose de 3000 inscriptions (dont environ deux cents sont insérées dans des cartouches complexes, contenant des informations extraites de nombreux auteurs anciens et récents, les autres étant de simples toponymes) et de centaines d'images. Parmi les auteurs qui ont inspiré Fra Mauro, figurent Marco Polo, Odorico de Pordenone et Poggio Bracciolini[1].
Hommages
Une médaille commémorative contemporaine en l'honneur de son œuvre cartographique décrit Fra Mauro comme le « cosmographus incomparabilis ».
Le rêve du cartographe, par James Cowan ed Hozhoni 2015 . Le roman de l'extraordinaire carte du monde imaginée par Fra Mauro eu XVe siècle. "Quand Fra Mauro, moine cartographe à la cour de Venise, s’enferme dans sa cellule du monastère San Michele de Murano avec pour projet l’établissement de l’« ultime » carte du monde, il ignore qu’elle va devenir l’obsession de sa vie. En croisant les récits des marchands, pèlerins, missionnaires et aventuriers qui se succèdent chez lui, il dresse peu à peu le relevé des mers et des monts et inventorie monstres et merveilles… Mais comment concilier ces informations parfois étranges et fantaisistes avec les réalités d’une représentation du monde ? Fra Mauro ne considère plus les continents et les royaumes comme tels et sa carte prend une dimension inattendue, rêvée, spirituelle et poétique. Son identité commence à vaciller, ses repères se brouillent… mais sa carte déroutante de l’Ancien Monde (le Sud est en haut de la carte ), achevée un an avant sa mort, va s’avérer d’une surprenante précision. Librement inspiré d’une histoire vraie, ce roman de l’écrivain-voyageur australien James Cowan a été traduit en dix-sept langues et lui a valu la prestigieuse médaille d’or de l’Association de littérature australienne."
Piero Falchetta, Fra Mauro's world map : with a commentary and translations of the inscriptions ; presentation by Marino Zorzi ; CD-Rom project, CIRCE team headed by Catherina Balletti. - Turnhout : Brepols, 2006. - 1 vol. (829 p.) : ill. ; 28 cm + 1 carte, 53 x 41 cm, pliée 27 x 21 cm. - (Terrarum orbis : histoire des représentations de l'espace, textes, images ; 5). (ISBN2-503-51726-9)
Notes et références
↑ ab et cAngelo Cattaneo, Fra Mauro : la mappemonde qui unit les terres et les mers, Paris, éditions du Seuil, , 515 p. (ISBN978-2-02-140625-2), p. 125 du livre L'exploration du monde: une autre histoire des grandes découvertes