Frédéric Samuel Cordey, né le à Paris et mort dans la même ville le , est un peintre français appartenant au groupe impressionniste[1].
Particulièrement lié avec Auguste Renoir, il possède une fortune personnelle qui lui permet de travailler selon son goût, sans se préoccuper de la publicité que peuvent lui apporter les marchands[2].
Biographie
Élève d'Isidore Pils et de Gustave Boulanger à l'École des beaux-arts de Paris, il fait partie d'un groupe qui se révolte contre l'enseignement de ses professeurs avec son camarade Pierre Franc-Lamy. Cordey abandonne très vite la peinture enseignée à l'académie pour suivre la voie des impressionnistes, et il expose avec eux en 1877 avec quatre tableaux : Rue à Montmartre, Le Pont des Saints-Pères, le Séchoir (Chantilly), et Pêcheur (esquisse)[2].
Proche de Renoir dont il est un des plus fidèles compagnons, il figure dans plusieurs tableaux du maître : Bal du moulin de la Galette et dans La Conversation. Le fils d'Auguste, Jean Renoir, rapporte une théorie de Cordey qui plaisait beaucoup à son père : « Les peintres comme les gymnastes doivent se maintenir en forme. Ils doivent garder leur vue claire et leurs gestes précis et de bonnes jambes pour aller au paysage »[2]. En janvier 1896, il expose plusieurs dizaines de tableaux en compagnie de Georges Alfred Chaudet à « L'Art international », au 36 rue de Chateaudun[3].
Selon Monneret, « Cordey est également un ami de Cabaner, et l'une de ses œuvres figure dans la liste citée par Cézanne à Zola des œuvres donnés pour venir en aide au musicien »[2]. Il admire aussi Nina de Callias (l'une de ses toiles représente Le Jardin de Madame Callias), et Léon Dierx dont il fait les portraits. Léon Dierx, prince des poètes est acheté par le docteur Viau en 1899[2].
Paysagiste attentif, il séjourne non loin de Camille Pissaro à Neuville-sur-Oise et Éragny[4]. Il participe au Salon d'automne dès sa création en 1903[5] et jusqu'en 1908. Il est nommé sociétaire de ce Salon en 1904, année où il expose six peintures.
Au Salon de 1906, il est présent avec dix peintures dont six des bords de l'Oise. Il n'expose que rarement, cependant les critiques d'art Adolphe Tabarant, Paul Alexis et Gustave Geffroy se montrent très élogieux dans la préface de l'exposition rétrospective de Cordey en 1913-1914 à la galerie Choiseul à Paris. Adolphe Thalasso en a donné en février 1914, un compte-rendu dans L'Art et les Artistes louant ses paysages d'Éragny.