Hély d'Oissel est en 1817, membre de la commission des liquidations des créances étrangères, avec le baron Mounier et Paulze d'Yvoy. Il est encore, en 1820, de la Commission Cuvier qui a préparé la création de l’Académie royale de médecine[4]. Il est également membre de la Commission pour l'amélioration du sort des aliénés de 1819 à 1822[5].
À la suite de l'épidémie de fièvre jaune en 1821 en Espagne, la France installe en 1822 une Commission sanitaire centrale présidée par Joseph-Marie de Gérando et dont Hély d'Oissel est un des membres avec entre autres Pierre-François Kéraudren et Alexandre Moreau de Jonnès. Il est l'auteur, avec Joseph Marie de Gérando, du Rapport sur l'établissement de nouveaux lazarets, adopté par la Commission sanitaire centrale formée près le ministère de l'Intérieur. Paris, Imprimerie royale, 1822[6]. En ce temps, par ordonnance du est créé le Conseil supérieur de santé, précurseur du Haut Conseil de la santé publique[7]. Hély d'Oissel en sera membre dès le début, [8], puis vice-président et de 1831 à sa mort.
S'occupant des hôpitaux, Hély d'Oissel est en outre de 1820 à 1823 en tête de la Direction des Travaux de Paris. Par la suite il sera président du Conseil des bâtiments civils de 1831 à sa mort[9].
Le , il est nommé conseiller d'État en service extraordinaire. Il est élu, le , député du 6e arrondissement de la Seine-Inférieure (Neuchâtel en Braye) et jusqu'en 1831. Et Conseiller Général le . D'opinions constitutionnelles, il prend place au centre gauche, combat le ministère Polignac, et fait partie des 221 ; il obtient sa réélection comme député, le . Hély d'Oissel applaudit à la révolution de Juillet, et prend part à l'établissement de la monarchie nouvelle. Commissaire liquidateur de la dette algérienne.
Nommé conseiller d'État en service ordinaire, il doit solliciter le renouvellement de son mandat, qui lui est confirmé le . Il vote en toute circonstance, jusqu'à sa mort, avec la majorité conservatrice, et est réélu une dernière fois, le .
Actionnaire de la Manufacture royale des glaces de Saint-Gobain depuis 1807, il en est nommé administrateur en 1830, vice-président le , succédant au cousin de sa femme.
Quatre de ses descendants seront également présidents ou vice-présidents de Saint-Gobain, constituant ainsi une dynastie de présidents : son fils Félix Antoine Pierre Hély d’Oissel, Paul et Étienne (deux fils de Félix-Antoine-Pierre) et Pierre (fils d'Étienne).
Blason
D'azur, à la croix d'argent, chargée de cinq ancres de sable, une, trois et une, et cantonnée de quatre fers de lance d'or ; au franc-quartier des barons pris dans le conseil d'État.
Bibliographie
Marie-Claude Garnier, La famille Hély d'Oissel : son évolution à travers la vie d'Abdon Patrocle (1777-1833) , thèse de Maîtrise, 103 p., Université de Paris-X - Nanterre, 1992.
↑Pierre Huart et M.J. Imbault-Huart, La première séance de l'Académie Royale de Médecine, in: Bulletin de l'Académie nationale de médecine, 25 mai 1971, note 7, p. 21 [lire en ligne]
↑Pierre-Louis Laget, Les lazarets et l'émergence de nouvelles maladies pestilentielles au XIXe et au début du XXe siècle, in : In Situ, 2, 2002, mis en ligne le 23 avril 2012, consulté le 11 juin 2016. DOI : 10.4000/insitu.1225 [lire en ligne]