Son nom lui avait été donné en raison du surnom de "Rolland" que portait son constructeur François Lenoir surnommé Rolland qui était le prénom de son père[1].
Histoire
Construction du fort
En 1669, un groupe de colons français s'installent le long du fleuve Saint-Laurent sur le site de la future ville de Lachine. Parmi eux, l'officier du régiment de Carignan qui demanda aux Sulpiciens de Montréal, dans l’intérêt de son commerce de la fourrure avec les Amérindiens, la concession d’une terre située au-dessus des rapides de Sault-Saint-Louis, à l’emplacement actuelle ville de Lachine au sud de Montréal. Il y établit un poste de traite fortifié avec des pieux. Ce bastion prend alors le nom de fort Rolland avec la présence à l'intérieur d'une petite garnison[2]. Ce fortin devint un lieu lucratif d'échange avec les Amérindiens, les coureurs des bois et les trappeurs.
Revenu à Fort Rolland, Vaudreuil demande des renforts à Jacques-René de Brisay. Il lui envoie un détachement de 80 hommes commandés par le sieur de Rabeyre. Lorsqu'ils arrivent à portée de vue de Fort Rolland, ils tombent dans une embuscade des Iroquois, auxquels Ils offrent une forte résistance. Les officiers du Fort Rolland demandent à Vaudreuil la permission de sortir pour attraper les Iroquois entre deux feux. Vaudreuil refuse de désobéir à ses ordres de rester dans le Fort. Du détachement de La Rabeyre, seul un officier et une poignée d'hommes atteignent une zone sûre. La plupart des autres furent capturés, et quelques-uns tués, mais la plupart des captifs ont pu s'échapper par la suite. Les Iroquois se retirent avant la soirée sur la rive sud du lac Saint-Louis. Lorsque la nuit fut tombée, les garnisons stationnées dans les forts Rémy et Rolland pouvaient voir de faibles lueurs de feux sur l'autre rive du lac, et ils savaient que les Iroquois célébraient leur victoire en brûlant vifs certains prisonniers[3].
Après le massacre de Lachine, les forts entourant la colonie de l'île de Montréal sont renforcés.