La formule de Sylvester s'applique à toute matrice diagonalisableA avec k valeurs propres distinctes, λ1, …, λk, et à toute fonction f définie sur un sous-ensemble de nombres complexes tel que f(A) soit bien définie. La dernière condition signifie que chaque valeur propre λi est dans le domaine de f, et que chaque valeur propre λi de multiplicité mi > 1 est à l'intérieur du domaine, f étant ( mi – 1 ) fois différentiable à λi[1]:Def.6.4.
Exemple
On considère la matrice carrée de taille 2 :
Cette matrice a deux valeurs propres, 5 et −2. Ses covariantes de Frobenius sont
La formule de Sylvester amène alors à
Par exemple, si f est défini par f(x) = x−1, alors la formule de Sylvester exprime l'inverse matriciel f(A) = A−1 comme
Une forme concise est plus tard donnée par Hans Schwerdtfeger[5]:
,
où les Ai sont les covariantes de Frobenius correspondantes de A.
Cas particulier
Si une matrice A est à la fois hermitienne et unitaire, alors elle ne peut avoir que des valeurs propres égales à , et donc , où est le projecteur sur le sous-espace de valeur propre +1, et est le projecteur sur le sous-espace de valeur propre ; comme la base propre est génératrice, . Par conséquent, pour toute fonction analytique f ,
↑ a et b(en) Roger A. Horn et Charles R. Johnson, 'Topics in Matrix Analysis, Cambridge University Press, (ISBN978-0-521-46713-1)
↑(en) Jon F. Claerbout, « Sylvester's matrix theorem », , a section of Fundamentals of Geophysical Data Processing.
↑(en) Sylvester, « XXXIX. On the equation to the secular inequalities in the planetary theory », The London, Edinburgh, and Dublin Philosophical Magazine and Journal of Science, vol. 16, no 100, , p. 267–269 (ISSN1941-5982, DOI10.1080/14786448308627430, lire en ligne)
(en) Nicholas J. Higham, Functions of matrices: theory and computation, Philadelphie, Society for Industrial and Applied Mathematics (SIAM), (ISBN9780898717778, OCLC693957820)