Forbidden Stories, litt. « Histoires interdites », est une plateforme et un site Internet de l'association de journalistes Freedom Voices Network, fondées en par Laurent Richard et soutenu par Reporters sans frontières. Il propose aux journalistes menacés, de mettre à l'abri leurs informations et de poursuivre leurs travaux s'ils sont menacés, emprisonnés, voire assassinés.
Histoire
La plateforme est créée en par Laurent Richard, journaliste et rédacteur en chef de l'agence Premières Lignes. Elle est portée par l'association de journalistes Freedom Voices Network, et est soutenue par Reporters sans frontières[1].
Forbidden Stories est un « projet à but non lucratif », qui dépend du soutien financier d’organismes philanthropiques et de dons[2]. En 2020, une enquête dirigée par Audrey Azoulay met au jour l'indiscrétion d'une employée marocaine de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco) à Rabat quant à un financement de l'organisation au profit de Freedom Voices Network[3],[4].
Le site propose aux journalistes de protéger leurs informations sur un système sécurisé, dans un contexte mondial de menaces importantes : depuis 2007, plus de 700 journalistes sont morts dans l’exercice de leurs fonctions. Si le journaliste est emprisonné ou tué, l'enquête peut être vérifiée et poursuivie par les confrères du Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), dont 96 médias sont membres, et qui est partenaire de Forbidden stories. Selon Laurent Richard, le site est « une arme de dissuasion contre les commanditaires de ces crimes »[5].
En 2019, trente médias dont Le Monde, le Guardian et la Süddeutsche Zeitung s'associent à Forbidden Stories pour mener l'enquête « Green Blood » (litt. « sang vert ») sur les pratiques opaques des entreprises du secteur minier en Tanzanie, au Guatemala et en Inde[7].
Le consortium révèle le l'espionnage d'opposants politiques, de journalistes, de militants et de chefs d'État par plusieurs États au moyen du logiciel Pegasus commercialisé par l'entreprise israélienne NSO Group[8].