Après des résultats encourageants en D1, le club de trouve en difficulté. Les Girondines devaient évoluer en Division 2 pour la saison 2024/2025 mais la DNCG a exclu le club de tout championnat national.
Histoire
Une progression constante (2015-2018)
À l'image d'autres clubs de Ligue 1, les Girondins de Bordeaux souhaitaient créer leur section féminine. Après avoir écarté l'idée de la création d'une section féminine à la base, faute de place notamment[1], le président bordelais Jean-Louis Triaud a choisi de se tourner vers un rapprochement avec l'Entente sportive blanquefortaise qui dispose d'une équipe en Division 2. En juillet 2015, la section féminine de l'ES Blanquefort devient la section féminine des Girondins de Bordeaux[2]. Liliane Delluc, présidente de l'ES Blanquefort en prend la responsabilité.
Un an après le lancement de l'équipe, la montée en Division 1 est validée lors de la dernière journée du championnat de Division 2[4].
Le , l'équipe arrache un match nul (2-2) sur le terrain du PSG et se maintient en Division 1 grâce notamment à l'apport de 3 recrues en janvier 2017: Delphine Chatelin, Emelyne Laurent et Ghoutia Karchouni.
Le , la DH remporte la coupe d'Aquitaine face à Bergerac (3-1).
Pour la saison 2017-2018, les Girondins de Bordeaux, qui tendent à une professionnalisation croissante, possèdent 12 contrats fédéraux dans leur effectif[5], dont des joueuses étrangères (deux Brésiliennes et une Néo-Zélandaise), une première fois de l'histoire du club. La saison se termine d'une septième place[6].
Une réelle montée en puissance (2018-2021)
Pleines d'ambitions, le club bordelais recrute des internationales françaises pour la saison 2018-2019, Viviane Asseyi et Claire Lavogez[7]. Alors que les joueuses bordelaises effectuent une tournée aux États-Unis en mars[8], elles terminent la saison à la quatrième place de la D1.
Début septembre 2020, le club annonce la prolongation de contrat de Pedro Martínez Losa au poste d'entraîneur. L'Espagnol et ses deux adjoints sont donc liés aux Girondins jusqu'en juin 2022[13]. Au terme d'une saison 2020-2021 historique pour le club, les Girondines finissent à la troisième place en D1 et se qualifient pour la première fois en Ligue des champions[14]. Pedro Martínez Losa quitte cependant le club pour devenir entraîneur de l'équipe d'Écosse[15].
Un projet réorienté (2021-2024)
À la suite du changement de propriétaire du club, passant sous la présidence de Gérard Lopez, et malgré une prestation de haut-vol en tour qualificatif de Ligue des Champions, l'équipe semble marquer un coup d'arrêt durant la saison 2021-2022 malgré le recrutement d'un entraîneur reconnu dans le milieu, Patrice Lair. Certaines joueuses importantes quittent le club au mercato d'été (Khadija Shaw, Estelle Cascarino...), puis au mercato d'hiver (Vanessa Gilles, Malia Berkely, Svava Ros Gudmunsdottir, Paige Culver). L'entraîneur déclare tôt dans la saison que le club n'est pas équipé pour jouer les premiers rôles[16], et se concentrera désormais sur la formation et l'émergence de talents locaux, ce qui laisse poindre un doute sur la prolongation d'autres éléments importants de l'équipe en fin de contrat en 2022 (Anna Moorhouse, Charlotte Bilbaut, Eve Périsset, Katja Snoeijs). A la mi-saison, Bordeaux n'est que 7ème du championnat, loin derrière les places qualificatives pour l'UWCL, et semble rentrer dans le rang. L'entraîneur Patrice Lair est l'entraineur des Girondines de Bordeaux de 2021 à 2024.
Rétrogradation administrative
La Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) de la Fédération française de football exclut la section féminine du club des divisions nationales en septembre 2024. La décision est prise après l’audition du club bordelais et d’un représentant du fonds d’investissement anglais Sphera Partners, repreneur annoncé de la section féminine du FCGB, qui renonce après cette décision.
L’équipe féminine sera rétrogradée en 4e niveau (championnats organisés par chaque Ligue régionale) alors qu’elle devait commencer son championnat le 15 septembre contre Nice en Division 2, où, prise dans la tourmente financière des Girondins, elle venait d’être rétrogradée[17]
Résultats sportifs
Palmarès
Le tableau suivant liste le palmarès du club actualisé à l'issue de la saison 2018-2019 dans les différentes compétitions officielles au niveau national, international, régional.
L'Entente sportive blanquefortaise a remporté à quatre reprises la Coupe d’Aquitaine : 2006, 2007, 2008 et 2010. Elle a également atteint deux fois les huitièmes de finale de la Coupe de France[19].
Le tableau ci-dessous présente les joueuses ayant disputées le plus de matchs avec l'Entente sportive blanquefortaise puis avec les Girondins de Bordeaux depuis la fusion en 2015.
À jour au .
Joueuses les plus capées du club
Rang
Joueuses
Période
D1
D2
D3
CdF
Total
1re
Sarah Cambot
2008-2018
44
164
—
16+
224
2e
Andréa Lardez
depuis 2011
91
108
—
19+
218
3e
Margaux Montegut
2006-2018
21
111
12+
13+
157
4e
Juliette Loumagne
2009-2017
18
121
—
11+
150
5e
Chloé Billaud
2010-2018
19
117
—
12+
148
6e
Lucile Ossul
2007-2016
—
127
9
10+
146
7e
Margaux Aimé
2010-2017
2
119
—
12+
133
8e
Emmanuelle Lacroix
2011-2018
14
106
—
11+
131
9e
Sophie Istillart
2013-2020
72
34
—
12+
118
10e
Emmanuelle Saboulard
2011-2017
5
90
—
10+
105
Le tableau ci-dessous présente les joueuses ayant disputées le plus de match avec le club depuis la saison 2015-2016, et l'adoption de l'appellation Girondins de Bordeaux.
Le tableau ci-dessous présente les meilleures buteuses du club depuis la saison 2015-2016, et de l'adoption de l'appellation des Girondins de Bordeaux.
Alors qu'elle possédait un budget de 800 000 €, la section féminine des Girondins de Bordeaux le double pour attendre 1,5 million d'euros lors de la saison 2019-2020[26], budget qui sera revu à la baisse au début de la saison 2022-2023, avec la descente en Ligue 2 de l'équipe masculine et les problèmes financiers qui en découlent, touchant également la section féminine du club.
Notes et références
Notes
↑Seule la nationalité sportive est indiquée. Une joueuse peut avoir plusieurs nationalités mais n'a le droit de jouer que pour une seule sélection nationale.
↑Seule la sélection la plus importante est indiquée.
↑Vincent Ferrandon, « Football. Patrice Lair : « Les transferts onéreux aux Girondines, c’est fini » », Sud Ouest, (ISSN1760-6454, lire en ligne, consulté le ).