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Le fonio blanc (Digitaria exilis) est une plante annuelle herbacée de la famille des Poaceae (Graminées) cultivée pour ses graines.
Le fonio blanc est traditionnellement une céréale « mineure », consommée dans quelques régions d'Afrique de l'Ouest[1]. La récolte annuelle dans ces régions est de l'ordre de 260 000 tonnes. Les nutritionnistes redécouvrent cet aliment au début du XXIe siècle car il est très digeste pour les personnes allergiques, notamment dans le cas d'intolérance au gluten[2].
Distribution
Le fonio blanc est cultivé dans la zone de la savane depuis le Sénégal jusqu'à la région du lac Tchad, sauf au Liberia. C'est une culture très importante en Guinée et dans le Fouta-Djalon. Cette culture se contente de sols pauvres, non fumés et s'adapte aux pluviométries variables.
Source : Lost Crops of Africa, Vol I, Grains. Board on Science and Technology for International Development, National Research Council. National Academy Press, Washington, D.C., 1996. (ISBN0-309-04990-3)
Le fonio blanc est une plante herbacée de 80 cm de haut. Son inflorescence composée est formée de racèmes regroupant des épillets à deux fleurs dont une seule fertile. La graine est un caryopse qui reste entouré de ses glumes et glumelles (c'est une céréale « vêtue » comme l'orge et le riz). Sa taille est très petite, à peine 1,5 mm (il faut 2 000 graines pour faire 1 gramme[réf. nécessaire]). Le fonio est de couleur blanche.
La graine de fonio doit être décortiquée avant consommation. Ce travail laborieux qui revenait traditionnellement aux femmes était fait à la main, au pilon et mortier, mais des décortiqueuses électriques ont été mises au point ces dernières années.
Utilisation
Alimentation humaine : le fonio décortiqué entre dans de nombreuses recettes africaines : couscous, bouillie, boulettes, beignets, pain, etc. Sa valeur nutritionnelle est équivalente à celle du riz. Par rapport aux autres céréales, il contient plus de glucides (84 %), moins de lipides (4 %) et moins de protéines (10 %) mais sa teneur en méthionine et cystine est intéressante. Des travaux initiés par Stéphane Besançon et repris par la suite par l'ONG Santé Diabète ont aussi permis d'étudier les propriétés du fonio dans l'alimentation des personnes atteintes de diabète [3].
Alimentation animale : on peut nourrir les animaux avec les grains mais aussi avec la paille.
Paille : utilisée aussi comme matériau de construction (mélangée à de l'argile) et comme combustible pour la cuisine.
Production
Production en tonnes. Chiffres 2003-2004 Données de FAOSTAT (FAO)
↑(en) Adeline Barnaud et al., « From shade to light: Fonio, an African orphan crop, towards renewed challenges in Crop Adaptation and Improvement for Drought-Prone Environments », NPP eBooks, (lire en ligne, consulté le )
Monique Chastanet, François-Xavier Fauvelle-Aymar et Dominique Juhé Beaulaton (dir.), « Valeur alimentaire et symbolique du fonio et du sorgho », in Cuisine et société en Afrique : histoire, saveurs, savoir-faire, Karthala, Paris, 2002, p. 91-92 (ISBN2-84586-278-4)
Jean-François Cruz, Famoï Beavogui et Djibril Dramé, Le fonio, une céréale africaine, Éditions Quae, Versailles ; Presses agronomiques de Gembloux, Gembloux (Belgique), CTA, Wageningen (Pays-Bas), 2011, 160 p. (ISBN9782759210398), accès libre sur le site de l'éditeur.