Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Saudronne, le ruisseau de Brignou, le ruisseau Lavergne et par divers autres petits cours d'eau.
Florentin est une commune rurale qui compte 697 habitants en 2021, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1962. Elle est dans l'agglomération de Marssac-sur-Tarn et fait partie de l'aire d'attraction d'Albi. Ses habitants sont appelés les Fiacois ou Fiacoises.
La superficie de la commune est de 1 262 hectares ; son altitude varie de 153 à 250 mètres[2].
Sur les terrassesquaternaires supérieures du Tarn, à environ quatre kilomètres de la rivière du Tarn, s'étendent les coteaux d'une hauteur moyenne de 200 à 500 m qui dominent la vallée du Tarn sur sa rive gauche, remontant à l'est vers Albi et à l'ouest se rattachant sur plusieurs chaînons en massif de hautes collines qui, au sud de Cadalen, séparent le bassin du Tarn de celui du Dadou. Sur le sommet d'un de ces coteaux, s'élèvent le village et le château de Florentin.
La Saudronne, d'une longueur totale de 13,6 km, prend sa source dans la commune de Poulan-Pouzols et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Elle traverse la commune et se jette dans le Tarn à Rivières, après avoir traversé 6 communes[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 12,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 849 mm, avec 10 jours de précipitations en janvier et 5,7 jours en juillet[6]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre à 6 km à vol d'oiseau[8], est de 13,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 733,9 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 42,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,4 °C, atteinte le [Note 1],[9],[10].
Au , Florentin est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].
Elle appartient à l'unité urbaine de Marssac-sur-Tarn[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[I 2],[I 3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albi, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 3]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 4],[I 5].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (67,1 %), zones agricoles hétérogènes (16,1 %), cultures permanentes (6,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (5,6 %), zones urbanisées (2,5 %), forêts (1,8 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Saudronne. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIeContrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[19]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982[20],[17].
Florentin est exposée au risque de feu de forêt. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 5],[21].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[22]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 297 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 297 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[24].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[25].
Toponymie
Le nom de Florentin vient de celui du personnage romain Florentins[26].
Histoire
Florentin voit ses origines à l'époque gallo-romaine au moment de la conquête de la Gaule par Jules César (51 av. J.-C.). Il fait partie de la civitas albigensium (cité ou territoire de l'Albigeois à la fin du IVe siècle); ce qui indique qu'un territoire des Rutènes a été subdivisé par les romains, partition que rappelle, encore de nos jours, l'existence des deux départements voisins Tarn et Aveyron.
Politique et administration
Administration municipale
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre cinq cents et 1 499 habitants, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de quinze[27],[28].
Président de la commission municipale, élu maire en 1871
1876
1881
GIEUSSE François
1881
1884
SALABERT Jean Pierre
1884
1888
TEULIE François
1888
1896
ROLLAND Charles
1896
1904
GAUBERT Pierre
1904
1911
RIEUNIER André
1911
1914
AURIOL Germain
1914
1919
TOURNIE Remy
1919
1928
CALVEL Edouard
1928
1962
FOURNIER Adrien
Population et société
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2021, la commune comptait 697 habitants[Note 6], en évolution de +4,03 % par rapport à 2015 (Tarn : +1,82 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 450 personnes, parmi lesquelles on compte 67,6 % d'actifs (61,1 % ayant un emploi et 6,4 % de chômeurs) et 32,4 % d'inactifs[Note 8],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction d'Albi, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 11]. Elle compte 182 emplois en 2018, contre 227 en 2013 et 235 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 276, soit un indicateur de concentration d'emploi de 65,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,9 %[I 12].
Sur ces 276 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 49 travaillent dans la commune, soit 18 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 87,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,2 % les transports en commun, 5,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Activités hors agriculture
49 établissements[Note 9] sont implantés à Florentin au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 15].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
49
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
10
20,4 %
(13 %)
Construction
6
12,2 %
(12,5 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
11
22,4 %
(26,7 %)
Information et communication
3
6,1 %
(2,1 %)
Activités financières et d'assurance
2
4,1 %
(3,3 %)
Activités immobilières
1
2 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
6
12,2 %
(13,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
6
12,2 %
(15,5 %)
Autres activités de services
4
8,2 %
(9 %)
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 22,4 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 49 entreprises implantées à Florentin), contre 26,7 % au niveau départemental[I 16].
Agriculture
La commune est dans la « plaine de l'Albigeois et du Castrais », une petite région agricole occupant le centre du département du Tarn[41]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 41 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 27 en 2000 puis à 18 en 2010[43] et enfin à 13 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 68 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[44],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1039 ha en 1988 à 1017 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 25 à 78 ha[43].
Le centre du village de Florentin est occupé par une église. À côté, se trouve le château de Florentin, longtemps propriété de la famille de La Cropte de Chantérac (château qui venait de la comtesse de Chantérac, née Marie-Odile Decazes, épouse d'Alain de Chantérac (apparentée au duc Decazes, fondateur de la ville de Decazeville). Le château a été cédé dans les années 1960 à une institution pour enfants handicapés « les Papillons Blancs ».
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Marssac-sur-Tarn comprend deux villes-centres (Lagrave et Marssac-sur-Tarn) et deux communes de banlieue.
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[42].
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris, Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN2-232-12242-5), p. 373-375.