Le Flateyjarbók (littéralement « Livre de l'Île-plate » d'après le nom de l'île Flatey) ou GKS 1005 fol. est un manuscritislandais rédigé de 1387 à 1394[1]. C'est le plus long des manuscrits islandais, le plus richement décoré et l'un des plus intéressants.
Plusieurs de ces œuvres n'ont été conservées que dans le Flateyjarbók (Grœnlendinga saga, Sörla þáttr, Hyndluljóð par exemple).
Son introduction indique qu'il fut rédigé pour le compte de Jón Hákonarson, un riche propriétaire de Víðidalstunga, dans le nord de l'Islande, par deux prêtres, Jón Þórðarson et Magnús Þórhallsson (qui réalisa aussi les enluminures), en 1387.
Le Flateyjarbók comportait initialement 202 pages sur vélin, aux initiales enluminées et parfois historiées. 23 autres ont été ajoutées à la fin du XVe siècle, contenant notamment la Magnúss saga góða ok Haralds harðráða.
Au XVe siècle, le manuscrit appartenait à une famille vivant sur l'île de Flatey – d'où son nom, dans l'Ouest de l'Islande. En 1647, son propriétaire, Jón Finnsson, en fit don à l'évêque de Skálholt, Brynjólfur Sveinsson. Brynjólfur l'envoya, comme bien d'autres manuscrits, au roi Frédéric III de Danemark en 1656. Le Flateyjarbók fit partie de la Bibliothèque royale jusqu'en 1971. Le , il fut solennellement restitué à l'Islande, en même temps que le Codex Regius. Il est aujourd'hui conservé à l'institut Árni-Magnússon, à Reykjavik[2].
Le Flateyjarbók est un élément central du roman policier L'Énigme de Flatey[3] de l'écrivain islandais Viktor Arnar Ingólfsson, publié en 2002. L'œuvre est adaptée en 2018 pour la télévision islandaise sous la forme d'une mini-série de 4 épisodes, Flateyjargátan, par le réalisateur Björn Br. Björnsson. Le titre anglais est The Flatey Enigma et le titre français L'Énigme de Flatey.
Références
↑Guðvarður Már Gunnlaugsson. Manuscripts and paleography. In : A companion to Old Norse-Icelandic literature and culture. Ed. by Rory McTurk. Malden (Mass.) : Blackwell Publishing, 2005. P. 157. (ISBN0-631-23502-7).