Firmin Perlin était le fils d'un cocher du roi. En 1761, il étudiait à l'École des arts d'Amiens où il se distingua en mathématiques et fut ensuite l'élève de Pierre Contant d'Ivry[1]. En 1772, il fit le voyage de Rome.
Selon Michel Gallet : « Il fut, de pair avec De Wailly, l'un des architectes qui connurent le mieux la perspective. Il est le seul qui manie avec rigueur la construction bifocale, utilisant deux points de fuite sur l'horizon, bien que la théorie en ait été formulée par Sirigati dès la fin du XVIe siècle. »[2]
Dans sa lettre de candidature à l'Académie royale d'architecture (1780), Perlin affirme qu'il dessina en perspective « une partie des projets importants dont M. Contant a été chargé »[3].
Il mourut de la tuberculose en 1783, à l'âge de trente-six ans. Les scellés furent alors apposés sur son appartement de la rue Sainte-Anne[2]. Sa bibliothèque comprenait 79 articles : des livres et dix recueils d'estampes[4].
Projets d'architecture
Château de Villiers-les-Maillets à Saint-Barthélemy (Seine-et-Marne)[5] : Construit pour Daguin de Villette qui possédait le fief depuis les années 1760. Le gros œuvre fut achevé en 1775. D'un néoclassicisme d'un style original, doté d'un seul étage et de combles, le corps de logis se caractérise par sa façade à fronton semi-circulaire donnant sur la cour d'honneur, avec en partie centrale un avant-corps en refends sur toute la hauteur. La tour médiévale circulaire qui se trouve à proximité est un vestige de l'ancien château féodal.
Partie de bains, exposé en 1780 à l'hôtel de ville d'Amiens, gravé par Sellier avec dédicace au comte d'Angiviller
Vue animée du chœur de la Madeleine par Contant d'Ivry, 1762, aquarelle, plume, lavis et rehauts de gouache, 49 x 58 cm, passé en vente chez Millon & Associés,
Fontaine dans un palais, 1769, aquarelle, 45,7 x 62,2 cm
Un sacrifice dans le temple de l'Amour, 1772, plume, lavis et rehauts de craie blanche, 45,7 x 36,7 cm, passé en vente chez Binoche Renaud-Giquello & Associés,
Deux personnages assis dans une barque devant une colonnade
Notes et références
↑selon Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 402. La rapidité de sa carrière laisse supposer un parrainage prestigieux et coïncide par ailleurs avec la disparition de Contant, mort en 1777.
↑ abc et dMichel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 402
↑cité par Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle, p. 402
↑Annie-Charon-Parent, « Enquête à travers les catalogues de ventes de bibliothèques d'architectes », in : Jean-Michel Leniaud et Béatrice Bouvier (dir.), Le Livre d'architecture. XVe – XXe siècles, édition, représentations et bibliothèques, Études et rencontres de l'École des chartes, n° 11, p. 191 note 18
↑« La façade sur la cour a été décorée d'un ordre d'architecture ionique, par Perlin, Architecte. »Luc-Vincent Thiéry, Guide des amateurs et des étrangers voyageurs à Paris, ou Description raisonnée de cette ville, de sa banlieue et de tout ce qu'elles contiennent de remarquable, t. 1, Paris, Hardouin et Gattey, (lire en ligne), p. 448
Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, , 494 p. (ISBN978-2-85620-370-5)