Certains filtres peuvent être mis en place à titre provisoire et retirés dans un second temps mais le taux d'échec du retrait est notable[3]. De plus, le dispositif est plus fragile avec un taux de fracture conséquent pouvant, parfois, avoir des conséquences graves[4].
Il peut exister cependant des contre-indications à la mise en place d'un traitement anticoagulant oral, comme un risque hémorragique majeur, ce qui constitue l'indication de la pose d'un filtre cave.
La deuxième indication est l'échec du traitement anticoagulant se manifestant par la survenue d'une embolie pulmonaire malgré un traitement jugé optimal.
Les autres indications sont beaucoup plus discutées : dans les phlébites proximales, par exemple, la mise en place d'un filtre diminue le taux d'embolie pulmonaire mais augmente le risque de récidive de phlébite, sans bénéfice sur la mortalité[5].
Inconvénients
Outre le risque opératoire qui est faible, le principal risque est la thrombose du filtre (occlusion partielle ou totale par formation ou extension de thrombus dans le filtre. Cela se manifeste par un œdème bilatéral des jambes pouvant être important, une dilatation des veines du ventre (circulation collatérale). Sauf contre-indication majeure, le traitement anticoagulant doit donc être idéalement poursuivi, ainsi qu'une contention élastique veineuse des membres inférieurs.
Le risque d'embolie pulmonaire n'est pas annulé et cette complication peut survenir soit par passage d'un petit thrombus au niveau du filtre, soit par formation d'un thrombus au-dessus du filtre.
Technique alternative
Le clip cave est un dispositif posé de manière chirurgicale lors d'une intervention abdominale. Il n'est plus guère utilisé.
Statistiques
Aux États-Unis, entre 5 000 et 9 000 filtres cave sont posés annuellement[6].
↑(en) Greenfield LJ, McCurdy JR, Brown PP, Elkins RC. « A new intracaval filter permitting continued flow and resolution of emboli » Surgery 1973;73:599-606 PMID4690105