Le rapport Bauer de 2007 sur les « fichiers de police et de gendarmerie » affirme qu'il a été créé par l'arrêté du 15 mai 1996 (modifié par l'arrêté du 2 septembre 2005)[1]. En fait, ce fichier existait depuis au moins 1990, puisqu'il est cité dans une circulaire du et que le Conseil d'État a été saisi d'une question le concernant en 1991[2],[3]. Mais son origine remonterait à 1969 avec la fusion de multiples bulletins périodiques et fiches signalétiques pour voir son traitement automatisé[4],[1].
Le FPR vise les personnes faisant l’objet d’une mesure de recherche administrative ou judiciaire ; à chaque catégorie de recherche correspondant un type de fiche particulier[5]. Cela inclut les personnes faisant l'objet d'un arrêté de reconduite à la frontière[2].
Selon le rapport Alain Bauer, « le fichier des personnes recherchées a fait, en 2005, l’objet de 39 millions de consultations qui ont donné lieu à plus de 44 000 découvertes par les services de police et les unités de gendarmerie. Au 31 août 2006, le FPR contenait 280 679 fiches »[5]. Au 1er novembre 2010, ce nombre s'élève à 406 849[6], et le fichier aurait fait l'objet, pendant l'année 2012, de 85 millions de consultations[7]. Au 15 novembre 2018, le FPR contenait 620 000 fiches[8].
Les fiches contiennent des informations sur l'identité de la personne recherchée, son signalement, sa photographie, le motif de la recherche et l'attitude à adopter en cas de découverte de l'individu[6].
Ces fiches sont classées en vingt-et-un sous-fichiers en fonction du motif de la recherche de l'individu[6] :
En 2002, une fiche X pour améliorer les recherches de personnes disparues a été ajoutée au FPR, puis une photographie des personnes disparues en 2006[5].
La « loi sur la sécurité intérieure » (LSI), proposée par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, a notamment étendu le fichier à de nouvelles peines et mesures de sûreté prescrites par les autorités judiciaires, tout en autorisant l'accès aux agents des douanes[5]. L'article 24 de la LSI autorise aussi la cession réciproque d’informations entre les fichiers français et ceux d’organismes ou de services de police étrangers, sous certaines conditions juridiques[5].
L'arrêté de 2005 a aussi inclus, pour les besoins d'une enquête de police judiciaire, la possibilité d'inscription au fichier des personnes découvertes sans identité d'état civil : cadavre non identifié, amnésique, nouveau-né[5].
Enfin, la « loi du 23 janvier 2006 relative à la lutte contre le terrorisme » a contraint les compagnies ferroviaires, aériennes, maritimes à transmettre les données PNR (concernant les passagers) à la police et à la gendarmerie, données qui peuvent être comparées avec le FPR[10].